Dafri filme la guerre d’Algérie en s’inspirant de Coppola

«Je ne voulais pas qu’on me dise: vous avez choisi un camp», souligne-t-il, durcissant son regard bleu acier. «Je n’ai pas de camp à choisir, mon pays c’est la France.» Abdel Raouf Dafri
Abdel Raouf Dafri, le scénariste talentueux du «Prophète» et «Mesrine» réalise son premier long métrage. Mais ce français d’origine algérienne, s’attaque à un thème récurrent qui reste encore sensible dans les deux rives de la Méditerranée: la guerre d’Algérie. Intitulé «Qu’un sang impur», le film retrace l’histoire de Paul Andreas Breitner, joué par le comédien belge Johan Heldenbergh, un ancien combattant des commandos d’élite du Nord-Vietnam. Il doit mener une mission-suicide: traverser la région montagneuse des Aurès, Nemencha, dans l’Est algérien, bastion des moudjahidine, à la recherche de son ami, le colonel Simon Delignières, porté disparu. «Je voulais un héros, mais pas un Rambo, un homme au fond fragile, mais capable de cruauté», révélait le réalisateur très pointu dans le détail des séries et des films qu’il écrivait. Dans le pitch du film, le réalisateur et auteur s’inspire de l’atmosphère du film de Francis Ford Copolla «Apocalypse Now», d’un capitaine Willard à la recherche du colonel Kurtz. Mais Dafri refuse de se positionner du côté des Algériens et préfère placer l’objectif du film du côté français. On ignore quel angle d’attaque a fixé ce réalisateur au tempérament explosif et passionné, mais visiblement, il essaye de reprendre la même trajectoire du film de Florent Siri

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