RETOUR SUR LES RENCONTRES ARTISTIQUES
ARTS ET MÉMOIRES DE LA COLONISATION
ET DE LA GUERRE D’ALGÉRIE

Depuis l’indépendance algérienne en 1962, les artistes ont réinvesti la question de la colonisation et de la guerre d’Algérie dans leurs œuvres : bandes dessinées, romans, pièces de théâtre, films et documentaires, œuvres picturales…
Ces artistes, porteurs (ou non) d’une mémoire de la colonisation et de la guerre d’indépendance, rendent compte de leur groupe mémoriel dans leurs créations ou croisent différentes mémoires.
Quelles raisons poussent ces artistes à vouloir réinvestir l’histoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie dans leurs œuvres ? Quelles sont leurs réalisations ? Les difficultés qu’ils ont éprouvées ? Quelle a été la réception et les suites réservées à ces créations ? Comment les mémoires peuvent-elles être transmises d’une génération à une autre, notamment à travers ces œuvres ?
Telles sont quelques-unes des questions qui seront posées aux artistes lors des différentes tables-rondes qui seront organisées au cours de ces deux journées de rencontres, qui feront également dialoguer les créateurs entre eux et avec le public.

Tramor Quemeneur
(Secrétaire général de la commission mixte d’historiens – partie française)

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RETOUR EN IMAGES SUR LES TABLES RONDES

LUNDI 18 NOVEMBRE 2024

10h : Discours d’ouverture des organisateurs

Marie-Christine Verdier-Jouclas
(ONaCVG)
Jean-Pierre Louvel (EPHMGA)
Tramor Quemeneur
(Commission mixte d’historien)

10h30 – 12 h : TABLE RONDE N°1 – La bande dessinée

Modérateur : Tramor Quemeneur (Secrétaire général de la commission mixte d’historiens – partie française)

Intervenants :
Jacques Ferrandez, Carnets d’Orient
Nicolas Junker, Un Général des généraux
Kris, Un Maillot pour l’Algérie
Fabien Vehlmann, Le Dernier Atlas

Sur scène, de gauche à droite : Fabien Vehlmann, Jacques Ferrandez,
Kris, Nicolas Junker et Tramor Quemeneur

14h – 15h30 : TABLE RONDE N°2 – Les arts graphiques et visuels

Modératrice : Florence Hudowicz (conservatrice en chef du patrimoine, commission mixte d’historiens)

Intervenants :
Marie Auger, Mais enfin, pourquoi tu vois ça quand tu me regardes ? Guerre d’Algérie… imaginaires masqués, assignations
Halida Boughriet, Mémoire dans l’oubli
Rachid Koraïchi, Jardin d’Orient (château d’Amboise)
Michel Talata, Harki-ikrah

Sur scène, de gauche à droite : Rachid Koraïchi, Marie Auger, Michel Talata, Halida Boughriet et Florende Hudowicz

15H30 – 17H : TABLE RONDE N°3 – Le cinéma et le documentaire

Modérateur : Benjamin Stora (Président de la commission mixte d’historiens – partie française)

Intervenants :
Bastien Dubois, Souvenir, souvenir
Abdel Raouf Dafri, Qu’un sang impur
Philippe Faucon, Les Harkis et La Trahison
Ferhat Mouhali, Ne nous racontez plus d’histoires
David Oelhoffen, Loin des hommes

Sur scène, de gauche à droite : Bastien Dubois, Ferat Mouhali, Philippe Faucon, David Oelhoffen et Benjamin Stora

MARDI 19 NOVEMBRE 2024

10h30 – 12h : TABLE RONDE N°4 – La transmission de la mémoire

Modérateur : Abderahmen Moumen (ONaCVG)

Intervenants :
Bénédicte Alliot, Directrice générale de la Cité internationale des arts
Benoît Falaize, Inspecteur général de l’Education nationale
Guy Jimenez, La Véritable histoire de Saïd, enfant pendant la guerre d’Algérie (littérature jeunesse)
Jean-Pierre Louvel et Jacqueline Gozlan, Intervenir dans les classes
Aurélien Sandoz, Le concours sur l’histoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie

Sur scène, de gauche à droite : Bénédicte Alliot, Aurélien Sandoz, Benoit Falaize, Christine Gozland, Jean-Pierre Louvel et Abderahmen Moumen

14H – 15H30 : TABLE RONDE N°5 – Le théâtre

Modérateur : Tramor Quemeneur (Secrétaire général de la commission mixte d’historiens – partie française)

Alice Carré, Et le cœur fume encore
Nasser Djemaï, Invisibles
Hugo Paviot, Les Culs de plomb et Les Oiseaux rares
Florence Valéro, Un Secret à l’oreille
Louise Vignaud, Nuit d’octobre

Sur scène, de gauche à droite : Alice Carré, Louise Vignaud, Hugo Paviot, Florence Valéro, Nasser Djemaï et Tramor Quemeneur

16H – 17H30 : TABLE RONDE N°6 – Le roman

Modérateur : Jean-Jacques Jordi (historien, commission mixte d’historiens)

Intervenants :
Kamel Daoud, Meursault contre-enquête, Houris (prix Goncourt 2024)
Olivia Elkaim, Le Tailleur de Relizane
Alexis Jenni, L’Art français de la guerre (prix Goncourt 2011)
Lolita Sene, Un Eté chez Jida

Sur scène, de gauche à droite : Kamel Daoud, Olivia Elkaïm, Alexis Jenni, Lolita Sene et Jean-Jacques Jordi

CONTACT : ephmga@gmail.com

BIOGRAPHIES DES INTERVENANTS

TABLE RONDE N°1 – La bande dessinée

Tramor Quemeneur
Docteur en histoire, Tramor Quemeneur est secrétaire général de la commission mixte franco-algérienne d’historiens (partie française) mise en place par les deux présidents dans la Déclaration d’Alger le 27 août 2022. Enseignant à l’Université Paris 8, il a écrit une dizaine d’ouvrages, dont le Dictionnaire de la guerre d’Algérie (2023, en codirection avec Sylvie Thnault et Ouanassa Siari-Tengour), Vivre en Algérie du XIXe au XXe siècle (2022), La guerre d’Algérie en direct (2022), et Mourir à Sakiet. Enquête sur un appelé dans la guerre d’Algérie (2022, avec Véronique Gazeau-Goddet). Il a écrit de nombreux articles scientifiques et de diffusion scientifique, notamment des dossiers thématiques pour la revue Historia. Il a également été le conseiller historique de plusieurs documentaires, dont Algérie. La guerre des appelés de Thierry de Lestrade et Sylvie Gilman (2019, sélectionné au FIPADOC). Il a participé à plusieurs manuels scolaires et a été membre du Conseil d’orientation du Palais de la Porte Dorée – Musée national d’histoire de l’immigration de 2014 à 2022.

Jacques Ferrandez
Dessinateur et scénariste, Jacques Ferrandez est né en 1955 à Alger.
A partir de 1987, il se consacre aux Carnets d’Orient, sa grande fresque sur l’histoire de l’Algérie, de la conquête à l’indépendance. Depuis 1996, Il multiplie les collaborations littéraires et les adaptations. Principalement Albert Camus et Jean Giono (Gallimard).
En 2021, et 2023, ce sont les 2 tomes des Suites algériennes 1962-2019 sur l’Algérie postcoloniale, concluant les Carnets d’Orient 1830-1954 et Carnets d’Algérie 1954-1962 qui ont été réunis aujourd’hui en deux intégrales (Casterman).
Il publie aussi chez Actes-Sud BD des textes illustrés : Le Désert sans détour de Mohamed Dib (2021), et Théorie d’Alger de Sébastien Lapaque (2024).

Nicolas Juncker
Nicolas Juncker est né en 1973. Après des études d’histoire, il se tourne à partir de 2003 vers la bande dessinée : Le Front, Malet, D’Artagnan, Journal d’un Cadet, la série Immergés, La Vierge et la Putain, puis Seules à Berlin en 2020, qui imagine une rencontre entre deux femmes, l’une allemande l’autre soviétique, durant la chute de Berlin en avril-mai 1945.
Parallèlement, il écrit aussi des scénarios pour différents dessinateurs, dont Les Mémoires du Dragon Dragon avec Simon Spruyt, ou encore en 2022 Un général, des généraux, avec François Boucq, qui relate avec humour les événements de mai 58.
Il exerce en tant que professeur de bande dessinée au Conservatoire des Arts de Montigny-le-Bretonneux.

Kris
Kris est né en 1972 à Brest. Adepte des récits historiques inspirés de faits réels, on lui doit notamment Un Homme est mort (prix France Info 2007), Notre Mère la Guerre, l’adaptation du roman de Joseph Joffo Un sac de billes ou encore Un maillot pour l’Algérie, Nuit noire sur Brest et la série Violette Morris, mais également la reprise scénaristique de la série mythique Les Tuniques Bleues. Il est l’un des fondateurs de La Revue Dessinée, première revue entièrement consacrée au documentaire et au reportage en bandes dessinées. Passionné de sport depuis toujours, il crée en 2020 au sein des éditions Delcourt la collection Coup de tête, consacré aux grands récits de l’histoire sportive. Il vient d’ailleurs de faire paraître chez le même éditeur Tous ensemble, fiction burlesque inspirée de son amour immodéré pour le club de foot du Stade Brestois.

Fabien Vehlmann
Fabien Vehlmann débute comme scénariste en 1997 au sein du Journal de Spirou. Depuis, il a écrit Seuls (Gazzotti), Les Meurtres de Green Manor (Bodart), la reprise de Spirou et Fantasio (Yoann), l’uchronie du Dernier Atlas (De Bonneval, Tanquerelle, Blanchard), Les Derniers Jours d’un Immortels (De Bonneval), Les cinq conteurs de Bagdad (Duchazeau), le faussement mignon Jolies ténèbres (Kerascoët), ou les recueils érotiques de L’Herbier Sauvage (Cruchaudet, Prudhomme). Il a plus récemment écrit La cuisine des ogres (Andréae) et Le Dieu-Fauve (Roger).

TABLE RONDE N°2 – Les arts graphiques et visuels

Modératrice : Florence Hudowicz
Installée à Montpellier, Florence Hudowicz a piloté le projet de musée d’histoire de France et d’Algérie (MHFA) de 2010 à 2014, dans la perspective d’ouvrir un lieu de patrimoine et de débat pour cette histoire et toutes les mémoires qui y sont associées. Aujourd’hui conservatrice en chef du patrimoine, responsable des arts graphiques et décoratifs du musée Fabre depuis 2016, elle veille à la préservation et la valorisation du cabinet des dessins du musée Fabre, riche de plusieurs milliers de feuilles qui témoignent de l’histoire de l’art européen depuis le 16e siècle à nos jours, ainsi que des arts décoratifs des 18e et 19e siècles installés aujourd’hui dans l’hôtel de Cabrières-Sabatier d’Espeyran, demeure historique montpelliéraine de la fin du 19e siècle. Parmi les expositions dont elle a été en charge, les plus récentes sont : « Valentine Schlegel, l’art pour quotidien » (2023) et « Jean Hugo, le regard magique » en cours actuellement, dans le même temps que « Jean Hugo, entre ciel et terre », au musée Paul Valéry, à Sète.
Elle demeure par ailleurs associée et attentive aux questions relatives à la mise en récit muséal du patrimoine issu de l’histoire franco-algérienne, et plus largement des relations France-Maghreb. A ce titre, elle fait partie de la commission mixte franco-algérienne mise en œuvre à la suite du rapport Stora. Elle été commissaire de plusieurs expositions dont l’exposition « Abd el-Kader » qui s’est déroulée au Mucem en 2022.

Marie Auger
Je vis et travaille dans le vignoble nantais. Depuis plus de vingt ans, mon travail plastique vise à transmettre et questionner les mémoires individuelles douloureuses ancrées dans l’Histoire collective. Il s’attache à faire vivre l’expérience de la représentation comme possibilité de conscientisation. Son identité est double : documentaire et artistique. Il se fonde sur les témoignages collectés de personnes survivantes : rescapés des camps d’extermination nazis, des camps de concentration français pour nomades, femmes tondues à la Libération, enfants juifs cachés, témoins de la guerre d’Algérie et leurs descendants. Ces témoignages sont la source d’installations aux supports multiples : peinture, sculpture, tissage, films, cahiers de la transmission.

Halida Boughriet
Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris et du programme d’échange de la SVA à New York en cinématographie jusqu’en 2005, Halida Boughriet est une artiste française et algérienne. Jouant sur les dichotomies entre réalité et fiction, elle travaille avec différents langages artistiques influencés par les situationnistes et Fluxus dans son utilisation de la performance, de la photographie et de la vidéo.
Au carrefour d’une préoccupation esthétique, sociale et politique, ses pièces s’efforcent de saisir les tensions dans les relations humaines mis en évidence par la société. Le corps est omniprésent, comme un instrument de geste poétique expérimentale L’artiste consacre ses recherches à l’élargissement d’une déconstruction des stéréotypes, dans une volonté de rendre visibles les subjectivités historiquement sous-représentées dans la culture visuelle.
Ses oeuvres sont conservées au Centre des nouveaux médias du Centre Pompidou à Paris, au Musée d’Art Contemporain du Val-de-Marne à Vitry-sur-Seine, au Musée d’Art Moderne d’Alger et au Hood Museum (USA). Halida Boughriet a participé à des événements internationaux dont Elles@centrepompidou à Paris (2010), au Festival d’art contemporain d’Alger (2011), à l’Institut du Monde Arabe, Paris (2012, 2019, 2022) Elle participe à « Vidéo et Après » au Centre Pompidou , à la Biennale Internationale de Dakar en 2014, et au programme radio Documenta 14 (2017, Athènes, Kassel). En 2018, elle a été l’une des artistes de l’exposition «Persona Grata» au Musée national de l’histoire de l’immigration. En 2019, elle a également participé à la première édition de la Biennale de Rabat dédiée à la femme artiste et récemment à l’exposition consacrée à « Picasso & Les Femmes d’Alger » au Musée Berggruen (Berlin)

Rachid Koraïchi
Rachid Koraïchi est né en 1947 à Aïn Beida (Algérie). Il est diplômé de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts d’Alger, de l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs de Paris, de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris et de l’Institut d’urbanisme de l’Académie de Paris.
Actes Sud/Sindbad a publié en 1999 un beau livre consacré à son œuvre : Koraïchi. Portrait de l’artiste à deux voix, par Nourredine Saadi et Jean-Louis Pradel. (source : Actes Sud)

Michel Talata
Diplômé des Beaux-Arts, Michel Talata développe au cours de sa formation des compétences pointues en Dessin. Il concentre ses expérimentations sur la relation et les limites entre le Dessin et l’Écriture. Son travail artistique puise son inspiration dans de grands mythes qu’il juxtapose à des récits contemporains et des histoires personnelles plus intimes. À l’occasion des 50 ans de l’arrivée des Harkis en France, il inaugure le Centre d’Art contemporain de Dreux, avec l’exposition Harki – Ikrah, coïncidant avec la parution de son livre, Le Choix de l’Ogre, aux Éditions Somogy. Cet ouvrage, un conte initiatique dont il est co-auteur et illustrateur, explore la transmission de la mémoire à travers l’histoire coloniale française en Algérie.
Parallèlement, il mène un travail de mémoire avec des étudiants, présentant ses œuvres comme les traces mémorielles et sensorielles d’un héritage passé sous silence. Ce projet explore le processus inconscient de la transmission de la mémoire et souligne le rôle de l’art comme outil et support de son expression.
Récemment, il réalise un court-métrage, À la croisée des Mémoires, fusionnant Art et Histoire. Son approche vise à révéler le sens de ses œuvres en soulignant leurs dimensions symboliques. En analysant en profondeur les interactions entre les divers éléments graphiques qui les composent, il cherche à déchiffrer les enjeux complexes de l’histoire coloniale et de la période post-coloniale, en mettant en lumière les tensions, les répercussions, les dynamiques de pouvoir et les non-dits qui façonnent ce passé.

TABLE RONDE N°3 – Le cinéma et le documentaire

Modérateur : Benjamin Stora
Né à Constantine en 1950, Benjamin Stora a enseigné de 1982 à 2018, à l’université Paris 7-Jussieu, à Paris 8-Saint Denis, à l’INALCO, à Sc Po Paris, à Paris 13, et aussi à l’étranger : à Hanoi (1995-1997), à New York University (NYU, 1998), à Rabat (1998-2002), à Berlin (Frei Universität, 2010).
Il a publié quarante d’ouvrages d’histoire et de sociologie sur l’histoire du Maghreb contemporain et de l’Algérie (Ed La Découverte, Stock, Gallimard, Albin Michel), dont les titres les plus connus sont La gangrène et l’oubli, la mémoire de la guerre d’Algérie (La Découverte, 1991), des biographies de Charles de Gaulle ( Robert Laffont, 2008), ou de François Mitterrand (Calmann-Levy, 2010).
Conseiller historique sur plusieurs films de fiction, dont Indochine,(Oscar du meilleur film étranger, 1993), et Les hommes libres (présenté au Festival de Cannes, 2011), Benjamin Stora est l’auteur d’une dizaine de documentaires pour la télévision. Dernière diffusion, « C’était la guerre d’Algérie », série de cinq heures sur France 2 diffusée en prime time, en mars 2022.

Dernier ouvrage publié: « Un historien dans le torrent des images« . Ed L’Archipel, 2024.

Abdel Raouf Dafri
Après de désastreuses études primaires et secondaires dont la nullité lui incombe totalement, Abdel Raouf Dafri se retrouve dans un cursus d’apprenti chaudronnier soudeur qu’il va aussi totalement foirer.
Il vivra pendant quelques années de divers petits boulots (peintre en bâtiment, vendeur d’encyclopédies au porte à porte et vendeur en boutique de vêtements de luxe) jusqu’à l’émergence des radios libres sur la bande FM. Il découvre alors une voie professionnelle où son seul effort est d’ouvrir la bouche pour balancer des blagues, pas toujours très fines, censées amuser l’auditoire. Et ça marche !
D’animateur, il devient DJ dans les boites de nuit du Nord de la France, animateur en supermarchés, puis journaliste TV et animateur TV à France 3 Lille et Télé Monte Carlo. Après quelques années de ce « dur » labeur, considérant que ces métiers n’accouchent que de produits de divertissement qui vieillissent très mal, Dafri ambitionne de faire quelque chose qui marque les esprits pour longtemps.
Des médias au médium cinéma, il n’y a qu’un pas à franchir et qui ne peut s’accomplir qu’avec ténacité, ultra-confiance en soi et surtout, selon le mantra de Jean Gabin avec : « Une bonne histoire, une bonne histoire et une bonne histoire. »
Il écrit, propose, écrit encore et propose encore, jusqu’à sa rencontre avec Marco Cherqui, un producteur qui est prêt à le signer sur la base d’un scénario dans lequel il raconte l’histoire d’un certain Malik El Djebenna. C’est le fameux film « Le Prophète » retitré par Jacques Audiard, « Un Prophète ».
Son scénario est remarqué dans le cercle fermé du cinéma français et sa première commande en qualité de scénariste pro lui est offerte par Thomas Langmann, fils de l’illustre Claude Berri.
Il s’agit du diptyque-biopic consacré à Jacques Mesrine. Succès critique et public, première nomination aux César. Et l’année suivante, seconde nomination et consécration avec le César du meilleur scénario original pour « Un Prophète ».
Vient la série « Braquo » dont il écrit la saison 2 et cartonne en audience avant d’être lauréate à New York d’un International Emmy Award, qui lui permet d’écrire les saisons 3 et 4 en toute liberté de propos.
Il réalise son premier long métrage, « Qu’un sang impur », en 2019. L’action se déroule en 1960 pendant la guerre d’Algérie, mais le film ne connaîtra pas l’exposition et le succès espéré, car la plupart des exploitants de salles françaises le refusent à cause de sa violence et surtout parce que de leur propre aveu, le film va « attirer une clientèle dont il n’ont pas besoin. »
Nullement découragé, Dafri promet de faire mieux en filmant le pire de l’humanité, pour son prochain film…

Philippe Faucon
Philippe Faucon est né en 1958 à Oujda (Maroc).
Il a réalisé 12 longs métrages, dont « Samia » (2000), « La Trahison » (2005), « La Désintégration » (2011), « Fatima » (2015), « Amin » (2018), « Les Harkis » (2022).
Il a réalisé 2 mini-séries pour Arte : « Fiertés » (2017) et « Nismet » 2024)
Il crée en 2005 la société de production ISTIQLAL FILMS, qui a produit notamment « Fatima » (2015), « Amin » (2018) et « Les Harkis » (2022).
Le film de Philippe Faucon “La Désintégration”, sorti en février 2012, a été perçu ultérieurement par la presse française comme prémonitoire des phénomènes de radicalisation djihadiste et de la série d’attentats qu’a connus la France, de l’affaire Merah (mars 2012) jusqu’aux attaques de 2015 et 2016.
« Fatima » (2015) obtient les trois principaux prix de la saison cinématographique 2015-2016 en France : Prix Louis-Delluc 2015, Prix du Meilleur film français du Syndicat Français de la Critique Cinématographique, César du Meilleur Film Français 2016. Deux des films de Philippe Faucon ont pour contexte la Guerre d’Algérie : « La Trahison » et « Les Harkis ».

Ferhat Mouhali
Comédien et réalisateur, après des études en économie et une formation dans la réalisation documentaire Béjaiadoc en Algérie, il réalise son premier court-métrage en 2010 “Heureusement que le temps passe”. En 2012, il réalise “Des vies sous silence”, durant l’université d’été de la Fémis à Paris. Il participe avec Carole Filiu Mouhali à la réalisation du web-documentaire « Fatea (Femmes au travail en Algérie) » diffusé sur TV5 Monde. En tant que comédien, il joue dans des séries et longs-métrages français et étrangers. Depuis 2020, son premier long métrage documentaire « Ne nous racontez plus d’histoires ! » portant sur la mémoire de la guerre d’Algérie, a reçu plusieurs prix.

David Oelhoffen
Après une série de courts métrages qui s’achève par « Sous le bleu » (nommé aux César en 2006), David Oelhoffen réalise cinq longs métrages. « Nos retrouvailles » avec Jacques Gamblin et Nicolas Giraud, présenté à la Semaine de la critique à Cannes en 2007. « Loin des hommes » avec Viggo Mortensen et Réda Kateb, primé à la Mostra de Venise en 2014. « Frères ennemis » en 2018 avec Matthias Schoenaerts et Reda Kateb, également en compétition officielle à Venise. « Les Derniers Hommes », produit par Jacques Perrin, présenté au festival de Deauville et prix de la mise en scène au festival de Varsovie en 2023. Et enfin « Le Quatrième Mur », avec Laurent Lafitte, Simon Abkarian et Manal Issa, où il adapte le best-seller de Sorj Chalandon Prix Goncourt des Lycéens en 2013, qui va sortir en salles le 15 janvier 2025.

Bastien Dubois
Né en 1983 à Lille (France), Bastien Dubois a obtenu son diplôme de réalisation numérique en 2006 à Supinfocom Valencienne avec son court métrage AH.
Après avoir voyagé en stop de Lille à Istanbul il a l’idée d’un carnet de voyage animé. Madagascar, carnet de voyage, son premier film professionnel, relate ses souvenirs d’un an sur la grande île rouge.
Ce film sera projeté dans plus de 200 festivals internationaux dont Clermont ferrand, Annecy, Sundance et sera nommé aux Oscars en 2011.
En 2012, il réalise une série de 20 récits de voyage animés et Cargo Cult en 2013, un court métrage d’animation qui se déroule en Papouasie-Nouvelle-Guinée pendant la seconde guerre mondiale.
Bastien est également un artiste multifacette pratiquant la sculpture, la musique, le tatouage, la linogravure et la sérigraphie.
Depuis quinze ans il préside l’association Art Brutal qui organise des ateliers, des interventions, des expositions et offre chaque année une bourse pour un premier film.
Son dernier film Souvenir souvenir, raconte les multiples tentatives de l’auteur pour initier un dialogue avec son grand-père, ancien appelé en Algérie.
Le film sera short listé pour les Oscars et recevra, entre autre récompenses, le prix du meilleur court métrage d’animation à Sundance.

TABLE RONDE N°4 – La transmission de la mémoire

Modérateur : Abderrahmen Moumen
Il est historien et chercheur associé à TELEMMe (Aix-Marseille Université). Il a soutenu une thèse en 2006 à l’Université de Provence sur les « Rapatriés, pieds-noirs et harkis dans la vallée du Bas-Rhône. Des défis de l’installation aux recherches identitaires des années 1950 à nos jours : éléments pour une histoire nationale ». Ses travaux de recherche et publications portent sur l’histoire des populations en Algérie, la guerre d’Algérie et ses mémoires et les mouvements migratoires entre l’Algérie et la France. Chargé de mission national à l’ONACVG, il accorde un souci particulier au développement d’outils pédagogiques sur l’histoire et les mémoires de la guerre d’Algérie. Il a dirigé la publication de l’ouvrage La guerre d’Algérie vécue des Basses-Alpes (ONACVG, 2020) et co-écrit l’ouvrage sur Rivesaltes, le camp de la France (Trabucaire, 2015). Il est aussi membre du comité scientifique de la DILCRAH, du Mémorial du camp de Rivesaltes et de la Maison d’histoire et de mémoire d’Ongles. (Source : Le Cavalier bleu éditions)

Bénédicte Alliot
Docteure en études anglophones et maître de conférences, Bénédicte Alliot est directrice de l’Institut français d’Afrique du Sud à Johannesburg (2002-2006), puis attachée culturelle à l’Ambassade de France à New Delhi en Inde (2006-2010).
Elle dirige ensuite le pôle des Saisons à l’Institut français à Paris.
Depuis 2016, elle dirige la Cité internationale des arts à Paris, qui accueille en résidence 325 artistes de toutes disciplines, nationalités et générations sur deux sites (le Marais et
Montmartre), et, avec son équipe, met en œuvre un nouveau projet pour la Cité et les
artistes qui y sont accueillis.

Benoît Falaize
Benoit Falaize est agrégé en histoire et diplômé de sociologie politique, spécialiste de l’école et plus précisément, de l’enseignement de l’histoire à l’école. Après avoir développé des sujets de recherche sur l’enseignement des questions socialement vives comme les questions citoyennes, la Shoah, la colonisation, l’esclavage, l’histoire de l’immigration et les faits religieux, il a enseigné à l’Université Cergy-Pontoise et à Sciences Po Paris où il anime un séminaire sur l’enseignement scolaire de l’histoire depuis 2016. Il est Inspecteur général de l’éducation et aussi l’auteur d’une thèse sur l’enseignement de l’histoire de 1945 à nos jours ».

Jacqueline Gozlan
Jacqueline Messaouda Gozland est née à Constantine en Algérie à l’aube de la guerre dans une famille juive traditionnelle, rapatriée à Marseille en 1961. Son unique protection contre le froid et la douleur de l’exil a été de se projeter dans cette nouvelle vie qui aurait été intolérable sans l’apport de la cinématographie. Après des études supérieures d’histoire et de cinéma,elle réalise et produit depuis plus de 30 ans des films courts et longs métrages métrages fictions et documentaires, sélectionnés et primés dans de nombreux festivals nationaux et internationaux dont le Festival international de films  de Cannes, dont : “Esther“(1985), “La forêt noire“ (1986), ”Amours Eternelles” (1987), “Abdel et Marie “(1987), « Reinette l’Oranaise,le port des amours » (1992), “Ancien combattant” (1991), “Toubib or not toubib ? » (2006), “Liberté Égalité Fraternité “ (2009), ”Retour à Bligny » (2010), “J’étais en prison et vous m’avez visité » (2011), “Etrangères par nous” (2014), ”Mon histoire n’est pas encore écrite “ (2017). “Chaque film que nous produisons avec Béatrice Jalbert, est un voyage au pays de la mémoire. De Berlin à Alger,de Brazaville à Paris accompagnées de Lambert Wilson, Brigitte Mira, Reinette l’Oranaise, Zahia Ziouani, Zao.

Jean-Pierre Louvel
Appelé du contingent 59 1/C. Né le 26 mai 1939 en Seine-Maritime marié et père de deux garçons, grand-père de trois petits-enfants. Titulaire du baccalauréat, j’ai dû interrompre mes études faute de moyens financiers. J’ai effectué mon service militaire du 6 juillet 1959 au 21 septembre 1961 dans sa totalité en Algérie au 6e Régiment de Tirailleurs Algériens, sergent-chef de réserve avoir été fusilier-voltigeur, grenadier-voltigeur, caporal et sergent.
J’ai pris ma retraite en 1999 après avoir exercé  des fonctions diverses , la dernière comme secrétaire général de l’Agence de communication de Gaz de France.
Je suis vice-président délégué et secrétaire général de la Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, du Maroc et de Tunisie (FNACA -Comité de Paris) et membre de commissions départementales et nationales et du comité national.
Par ailleurs Président de l’Espace Parisien Histoire Mémoire Guerre d’Algérie (EPHMGA), je suis intervenant dans les établissements scolaires au titre de témoin dans les séances organisées par l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (ONaCVG).

Aurélien Sandoz
Aurélien Sandoz, professeur d’histoire au lycée Galilée de Gennevilliers, président d’A2CGA (concours national sur l’histoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie)

TABLE RONDE N°5 – Le théâtre

Alice Carré
Autrice et metteuse en scène, Alice Carré se forme d’abord lors d’un long parcours universitaire qui la mène à un doctorat en Arts du spectacle dédié à la scénographie. Elle enseigne pendant sept ans à l’université (Nanterre, Paris III, Poitiers) et intervient dans des écoles de théâtre.
D’abord dramaturge, elle a accompagné différents artistes de théâtre et de danse et s’intéresse d’abord aux processus documentaires avant de se déplacer à la lisière de la fiction. Elle écrit notamment Et le cœur fume encore (avec la cie Nova et Margaux Eskenazi), 1983, Kap O Mond’ (avec Carlo Handy Charles), La Trêve, pièce d’actualité n°15 (avec Olivier Coulon-Jablonka et Sima Khatami). Elle fonde en 2020 sa propre compagnie Eia !, pour laquelle elle écrit et met en scène Brazza – Ouidah – Saint-Denis.

Nasser Djemaï
Diplômé de l’École Nationale de la Comédie de Saint-Étienne et de la Birmingham School of Speech and Drama en Grande-Bretagne, Nasser Djemaï débute auprès de René Loyon, Daniel Benoin et de Robert Cantarella. Il poursuit sa formation d’acteur auprès de Philippe Adrien, Alain Françon, Joël Jouanneau, Georges Lavaudant avant de jouer et mettre en scène ses propres textes.
Une étoile pour Noël, seul en scène inspiré de sa vie, est créé à la Maison des Métallos à Paris en 2005 et sera joué plus de 500 fois en France et à l’étranger entre 2005 et 2012.
S’ensuivront Les Vipères se parfument au jasmin en 2008, puis Invisibles, en 2011, créé à la MC2: Grenoble. Cette pièce construite autour de la mémoire des Chibanis fait suite à une importante collecte de paroles. Elle a connu un vif succès et a joué plus de 250 fois.
Nasser Djemaï obtient trois nominations aux Molières 2014 dans les catégories Auteur francophone, Metteur en scène de Théâtre public et Spectacle Théâtre public, ainsi que le prix Nouveau talent Théâtre de la SACD.
Vertiges créé à la MC2: Maison de la Culture de Grenoble en janvier 2017, lui vaut à nouveau une nomination aux Molières dans la catégorie Auteur francophone vivant. Héritiers, création 2019 a été programmé au Théâtre National de la Colline en 2020 et nommé pour la Révélation masculine aux Molières 2022.
Depuis le 1er janvier 2021, Nasser Djemaï est directeur du Théâtre des Quartiers d’Ivry – CDN du Val-de-Marne. Les Gardiennes, sa nouvelle et septième création, a vu le jour au TQI le 9 novembre 2022. Après une belle tournée en 2022-23, le spectacle est reparti sur les routes en 2023-24. À l’automne 2024, Nasser Djemaï créera son nouveau spectacle, Kolizion, au Théâtre des Quartiers d’Ivry – CDN du Val-de-Marne.
Nasser Djemaï est un des auteurs de théâtre régulièrement inscrits aux programmes étudiés dans les collèges, les lycées et les universités. Tous ses textes sont publiés chez Actes Sud-Papiers.

Hugo Paviot
Hugo Paviot est né en 1972. Après des études littéraires à la Sorbonne, il devient dramaturge, metteur en scène, puis romancier. Il met notamment en scène ses pièces Vivre (2017), La Mante (2016) et Les Culs de plomb (2012) à la Scène Nationale du Sud-Aquitain. Son premier roman, Les Oiseaux rares (Seuil, 2020), est lauréat du Festival du premier roman de Chambéry. Bourses et résidences d’écriture : CNL, région IDF, dpt de l’Yonne, métropoles de Montpellier et de Clermont, villes d’Angers, du Mans… Sociétaire de la SACD, chevalier des Arts et des Lettres et des Palmes académiques.

Louise Vignaud
Louise Vignaud est autrice, actrice et metteuse en scène. Diplômée de l’ENS de la rue d’Ulm et de l’ENSATT, elle crée la Cie La Résolue et met notamment en scène Calderon de P.P. Pasolini, Le Quai de Ouistreham de F. Aubenas, Rebibbia d’après G. Sapienza, Nuit d’Octobre, pièce qu’elle co-écrit avec M. Boudenia.
Elle dirige le théâtre des Clochards Célestes à Lyon entre 2017 et 2021.
Elle travaille avec la Comédie Française : Phèdre de Sénèque et Le Crépuscule des singes, pièce co-écrite avec A. Cosson, éditée à L’avant-scène théâtre.
Elle met en scène deux opéras : La Dame Blanche de Boieldieu et Zaïde de Mozart.
Soucieuse du lien avec le public, elle propose de nombreux ateliers, principalement dans les établissements scolaires et pénitentiaires.

Florence Valéro
Florence Valéro est autrice et comédienne. Publiée en poésie aux Éditions L’Herbe qui Tremble et L’Arbre à Paroles, elle écrit aussi pour le théâtre et la radio. Publiée aux Éditions Les Cygnes, son univers mêle la plupart du temps petite et grande histoire, questionnant les trajectoires intergénérationnelles et le déracinement à travers le point de vue des enfants. C’est le cas de Attraction, (sélection France Culture, Festival International des scénaristes de Valence, Ecrivain.e.s en Seine Saint-Denis, diffusion RTBF, spectacle joué en France et au Brésil) et de Terrain Vague (spectacle joué aux Plateaux Sauvages en 2024).
Comédienne, Florence joue au théâtre, notamment sous la direction de Julien Gaillard et Pascal Kirsch sur les scènes nationales ainsi qu’à l’écran ; elle a entamé une collaboration récente avec l’acteur et créateur de contenu Esteban Vial. Florence mène enfin depuis plusieurs années des ateliers d’écriture et de théâtre auprès du jeune public en banlieue parisienne, particulièrement les décrocheurs scolaires.

TABLE RONDE N°6 – Le roman

Modérateur : Jean-Jacques Jordi
Jean-Jacques Jordi est docteur en histoire de l’Université d’Aix-en-Provence. Il est un des spécialistes de l’histoire des migrations en Méditerranée aux XIXe et XXe siècles, et ses travaux sur l’Algérie sous la présence française, sur les colonisations et les décolonisations font autorité. Il a publié et dirigé plusieurs ouvrages et articles de référence sur les migrations méditerranéennes avec Emile Temime et Abdelmalek Sayad, passant des migrations espagnoles aux migrations venant d’Algérie, ainsi que sur les Harkis et les Pieds-Noirs. Il participe à de nombreux colloques et conférences tant en France qu’à l’étranger.
Il a été professeur-responsable de formation à l’IUFM d’Aix-Marseille I, Chercheur à la Maison méditerranéenne des Sciences de l’Homme d’Aix-en-Provence et Chargé de missions auprès de la Mission Interministérielle aux Rapatriés (2006-2009). Il a aussi été membre de la commision Ceaux sur les Harkis et il est historien expert auprès de l’ONACVG.
Il a été commissaire de plusieurs expositions dont Parcours de Harkis pour l’ONACVG (2012) et co-commissaire de l’Exposition Histoire et Mémoires de la Guerre d’Algérie (ONACVG – 2018). Il a été aussi le commissaire de l’exposition Harkis, ils arrivent demain à la Maison d’Histoire et de Mémoire d’Ongles (président du Conseil scientifique) et commissaire de l’exposition De quai à quai, le rapatriement de 1962 pour l’association French Lines en octobre 2009.
Il a écrit (ou collaboré à) de nombreux livres scientifiques (22 dont 7 en tant que directeur d’ouvrage) ainsi que plus de 80 d’articles en langue française, anglaise, espagnole (castillan et catalan) et allemande. Il est l’auteur d’un livre référence sur le 5 juillet à Oran : Un silence d’Etat, les disparus civils européens de la guerre d’Algérie paru chez SOTECA en 2011. Il travaille régulièrement avec la revue et le site Mémoire des Hommes.
Il a remis en début d’année 2021 son rapport sur l’intérêt historique et scientifique des archives dites des Rapatriés à Madame Darrieussecq, Ministre déléguée aux Anciens Combattants.
En 2023, il a été nommé par Monsieur le Président de la République comme historien dans la commission franco-algérienne d’historiens.

Kamel Daoud
Né en 1970 à Mostaganem (300 km à l’ouest d’Alger), Kamel Daoud a suivi des études de lettres françaises après un bac en mathématiques. Journaliste au Quotidien d’Oran – troisième quotidien national francophone d’Algérie –, il en a été le rédacteur en chef de 1994 à 2015, et a tenu pendant quinze ans la chronique quotidienne la plus lue d’Algérie. Ses articles sont régulièrement repris par la presse française et internationale (Libération, Le Monde, Courrier internationalNew York Times…). Depuis 2014, il tient une chronique hebdomadaire dans Le Point. Kamel Daoud vit à Oran.
Son premier roman, Meursault, contre-enquête, traduit dans plus de trente-cinq langues, a rencontré un immense succès dans le monde et a notamment reçu en 2015 le Goncourt du premier roman. Prix Lagardère du meilleur journaliste de l’année en 2016, il a reçu le prix Livre et Droits de l’Homme 2017 pour Mes indépendances, qui rassemble près de deux cents textes publiés entre 2010 et 2016. Son roman Zabor ou Les Psaumes, publié en 2017, a obtenu le prix Transfuge du meilleur roman de langue française et le prix Méditerranée. La Grande Médaille de la Francophonie de l’Académie Française lui a été remise en 2018. En 2019, Kamel Daoud est le premier titulaire de la nouvelle chaire d’écrivain de Sciences Po autour de l’écriture créative. Il reçoit le Prix international de la Laïcité 2020. (Source : Actes Sud)
Son dernier roman, Houris, est paru en août 2024 aux éditions Gallimard.

Olivia Elkaim
Olivia Elkaim est l’autrice de sept romans, dont Le Tailleur de Relizane et Fille de Tunis aux éditions Stock (2020 et 2023), qui explorent l’histoire de sa famille face à la décolonisation. Passionnée par la psychanalyse, elle a dirigé l’ouvrage collectif Sur le divan (Stilus, 2017) qui proposait de mettre en lumière les échos entre fictions romanesques et psychanalytique. Explorant tous les genres, elle a écrit Pannonica Baronne du Jazz, seul en scène joué par Natacha Régnier, succès du festival Off d’Avignon en 2023 et 2024. Elle est aussi journaliste à l’hebdomadaire La Vie.

Alexi Jenni
Alexis Jenni, né en 1963 à Lyon, a reçu en 2011 le prix Goncourt pour son premier roman, L’Art français de la guerre, qui qui fait le récit des guerres coloniales françaises et de leurs échos dans la France contemporaine. Un autre roman, Féroces infirmes, se concentre sur la guerre d’Algérie et ses suites, ainsi que essai co-écrit avec Benjamin Stora, Les Mémoires dangereuses.

Lolita Sene
Lolita Sene est une écrivaine française née en 1987. Fille de père français et de mère kabyle, elle grandit entre Montpellier, Limoges et Nîmes avant de s’installer à Paris.
En 2015, elle publie « C. » aux éditions Robert Laffont, un récit autobiographique qui raconte le quotidien nocturne de Juliette, une jeune parisienne qui découvre le monde de la fête et de la cocaïne. Il couvre une large presse nationale.
En 2024, son roman « Un été chez Jida » est publié aux éditions du Cherche Midi. Il sera sélectionné pour plusieurs prix littéraires dont le prix Françoise Sagan. Il est traduit en espagnol aux éditions Carpe Noctem.
« Seules les vignes » (2025) est une histoire sensible et poignante, sur la vie de deux couples de vignerons, le temps d’une année, au gré des quatre saisons. Loin des fantasmes, on découvre la réalité de ce métier que l’auteure exerce elle-même, dans toute sa beauté et sa terrible âpreté.
Lolita Sene a côtoyé un temps le milieu de la musique électronique (Phunk) et de l’événementiel (Elegangz) qui lui ont inspiré son récit « C. », avant de reprendre ses études en Ecole Supérieure d’Agronomie pour se spécialiser dans l’oenologie et la viticulture. Diplômée d’un master 2 en Ecole du commerce (Novencia, Paris), elle a travaillé comme caviste à Paris, puis parcouru le Canada et les Etats-Unis en tant que reporter pour le Petit Futé. Depuis 2018, elle vit près d’Avignon, où elle écrit ses romans et produit du vin naturel (Tavel).