« J’ai mis l’uniforme que je portais en Algérie. » Képi sous le bras, Georges Bouvet, 81 ans, s’apprête à raconter son histoire de la guerre.
Ancien président de l’antenne locale de l’Union nationale des combattants, il continue de livrer le témoignage de sa vie. « Même si je parle de l’Algérie, où j’ai été 18 mois, j’ai quelques souvenirs de la Seconde Guerre mondiale. » Pourtant, en 1939, il n’avait que 18 mois. Son père part à la guerre le 3 septembre. Il ne le reverra que six ans plus tard. « Quand il est arrivé, ma mère m’a dit : « Regarde, c’est papa. » Je lui ai répondu « Non, c’est un Américain. »
Difficile retour à la vie civile
Neuf ans plus tard, c’est le début de la guerre d’Algérie. Il est appelé à rejoindre le 3e régiment de chasseurs d’Afrique. Il y restera 28 mois. Une fois revenu en France, il faut se réadapter à la vie civile. « J’ai eu beaucoup de mal. Je n’y croyais pas d’être là. »