« Sous le soleil les armes » de Philippe Laïk : Une très bonne surprise

Thème : La guerre d’Algérie vue à travers l’expérience d’un jeune Parisien pistonné qui croyait être affecté aux Service cinématographique des Armées et qui, se présentant à l’adjudant comme Cinéphile, se retrouva affecté au service cynophile. Il devint Maître Chien et fût envoyé au front au cœur des combats.« Il se voulait cinéaste, il se retrouva Bidasse » (sic)

POINTS FORTS

C’est le récit d’un jeune garçon qui ne se rêvait pas en héros, mais alors pas du tout ! Qui avoue ses peurs, ses lâchetés, qui s’en veut même parfois de se laisser prendre au piège du temps présent, qui s’habitue a l’horreur dans un « voyage au bout de l’enfer » qui pour lui restera à jamais un mauvais film avec plus de 15000 morts parmi les soldats et beaucoup d’illusions perdues.

POINTS FAIBLES

Le début du livre, où l’on découvre sa passion et ses rêves de cinéma est un peu classique, même si c’est indispensable à posteriori pour apprécier la descente aux enfers.

EN DEUX MOTS

On a beaucoup écrit sur la Guerre d’Algérie, qui pour certains n’en était pas une et pour d’autres marqua durablement la fin d’un rêve. L’originalité de « Sous le soleil les armes » est que cette guerre, notre personnage l’a faite sur un malentendu qui rappelle celui de Bardamu dans «Voyage au bout de la nuit » quand il se trouve embarqué parce qu’il a suivi la fanfare ! Pas de révolte, pas de coup d’éclat mais une sidération permanente du personnage qui de fait devient extrêmement lucide, parfois même cynique, chroniqueur de sa propre déconfiture, de la fin de ses idéaux et des nôtres. Le récit d’une jeunesse qui n’oubliera jamais pourquoi et à quoi on l’a sacrifiée et qui n’aura de cesse d’essayer de rattraper ce temps perdu.

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