Pour une réflexion apaisée sur la guerre d’Algérie

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« La guerre d’Algérie est-elle terminée ? ». La question, toujours sensible, sera posée, le samedi 10 octobre, au cinéma L’Utopie à Sainte-Livrade, à l’occasion d’un colloque « AlgérieS » organisé par la revue Ancrage et l’association Écran Livradais.

Des conférences avec des intervenants, une table ronde, une avant-première nationale (« Des hommes » avec Gérard Depardieu, Catherine Frot et Jean-Pierre Darroussin) suivie d’un débat, le programme du colloque (son détail est à lire ci-dessous) est bâti avec la volonté de ne rien occulter.

« Ce n’est pas une révision de l’histoire mais la volonté d’apporter une réflexion constructive, apaisée et d’aborder le sujet avec lucidité », explique Joël Combres, directeur de la publication (et créateur) de la revue Ancrage dont le dernier hors série est intitulé « Algéries ».

Pourquoi ce « s » à la fin ? L’édito y répond parfaitement : « Algéries au pluriel, orthographe symbolique pour marquer tout autant la variété des sujets abordés, la diversité de la population de l’ancienne colonie française, et la complexité d’une histoire enracinée dans la souffrance et les espoirs de celles et ceux qui l’ont écrite ».

Un sujet délicat

Ancrage œuvre pour la mémoire des métissages du Sud-Ouest avec le désir d’essayer d’avancer, de réconcilier. Ce n’est jamais simple. En novembre dernier, quelques membres de la communauté harki du Villeneuvois s’étaient élevés contre le documentaire « Résistantes » signé Fatima Sissani. Traitant de la guerre d’Algérie à travers le portrait de trois femmes impliquées dans le conflit, la projection du film était prévue dans le cadre des AOC de l’égalité, en partenariat avec Ancrage.

Face à des risques de débordement, le cinéma L’Utopie de Sainte-Livrade avait décidé d’annuler. Indignées, plusieurs associations du 47 étaient montées au créneau pour sa reprogrammation au nom de la liberté d’expression. Les neuf cinémas indépendants du 47 l’avaient alors mis simultanément à l’affiche en février dernier. « Et tout le monde a trouvé le film intéressant », fait remarquer Joël Combres. Le respect et la tolérance permettent souvent de trouver un chemin.

13 heures : accueil des participants et présentation du hors-série « AlgérieS »

14 heures : début des interventions

– Katia Khemache, docteur en histoire professeur d’histoire-géographie.

« Harkis, un passé qui ne passe pas ».

Olivier La Cour Grandmaison, politologue, maître de conférences en science politique à l’université d’Evry-Val d’Esonne.

« Le rôle des militaires français dans la colonisation de l’Algérie »

Ahmed Atlaoui, professeur d’économie, expert en relations internationales, acteur associatif, militant du rapprochement franco-algérien.

« Pari sur un avenir apaisé et constructif ? »

Gérard Gouzes, ancien président de la commission des lois à l’Assemblée nationale. Rapporteur de la loi d’amnistie dite « des généraux ».

17 heures : Table ronde animée par Patrick Figeac

19-20 heures : buffet

20 heures : court – métrage et communication sur le cinéma algérien.

20 h 30 : Film « Des hommes » en avant-première nationale. Un film de Lucas Belvaux avec Gérard Depardieu, Catherine Frot et Jean-Pierre Darroussin. Adapté du roman éponyme de Laurent Movignier.

22 heures : Débat avec l’assistance.

23 heures : clôture du colloque.

Inscription : ancragenpartage@gmail.com

> Port du masque obligatoire

> Entrée gratuite au colloque

> Limité à 100 personnes

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