« Un regard neuf sur la guerre d’Algérie »

Lucas Belvaux parle de son dernier film « Des Hommes ».

Bouleversé par Des Hommes, le livre éponyme de Laurent Mauvignier, paru en 2009 aux Éditions de Minuit, le réalisateur et comédien franco-belge Lucas Belvaux l’adapte aujourd’hui pour le grand écran. Il présente son onzième long métrage au cinéma les Carmes, vendredi 16 octobre. Entretien.

C’est ce regard singulier sur ceux qui ont vécu la Guerre d’Algérie et des faits qui n’ont jamais été racontés qui ont ému le réalisateur franco-belge au point de le porter à l’écran pour, dit-il, « reconnaître que l’histoire et les historiens ont fait leur chemin. Maintenant, il est temps de parler de ces événements sans honte et de les analyser pour que ça ne se reproduise pas ».

La Rep’ : Êtes-vous resté fidèle au récit de Laurent Mauvinier ?

Lucas Belvaux : Oui, tant sur le fond que sur la forme. J’ai coupé un peu bien sûr, comme souvent dans les adaptations au cinéma de grands livres, mais j’ai gardé les personnages, les lieux, les soliloques et les flash-back… Laurent Mauvignier est un romancier de l’introspection, dans ce livre-ci comme dans tous les autres d’ailleurs. Et le sujet m’intéressait d’autant plus qu’il avait une suite logique, cohérente avec mon précédent film, Chez nous, qui traite de l’extrême droite. Car on sait que le Front national est né directement de la guerre d’Algérie. Mais plus que la guerre elle-même, ce qui me touchait vraiment dans le livre de Laurent, c’est ce regard neuf et empathique vis-à-vis des appelés.

La Rep’ : Un comble que ce soit un réalisateur belge qui parle d’un conflit français ?

L. B. : Je suis autant Belge que Français, vous savez, j’ai la double nationalité, et je vis en France depuis plus de quarante ans. Même si je ne suis pas aussi intime avec ce conflit que Laurent Mauvignier, il est quand même devenu aussi mon histoire. J’ai toujours eu, depuis l’enfance, des rapports avec la France et mon père avait des copains anciens combattants d’Algérie…

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