Nécrologie
Le général Maurice Faivre est parti, en fin de semaine. Mort en toute discrétion à Paris où il demeurait, dans le XVIe arrondissement avec son épouse Monique. Mort comme il avait vécu dans l’ombre et la dignité.
La dernière fois qu’on a vu publiquement, à Dreux, le général Maurice Faivre, c’était le 25 septembre 2017, au pied du monument aux Morts, en civil, très droit aux côtés des responsables des associations de Harkis. Toujours fidèle à ces familles drouaises dont beaucoup ont eu la vie sauve, dont beaucoup sont arrivées en 1964 à Dreux, par la grâce de celui qui était alors le commandant Maurice Faivre.
Né le 19 mars 1926, à Morteau, dans le Doubs, il a choisi de faire carrière dans l’armée. C’est en 1960 que son histoire avec l’Algérie commence. Il arrive comme jeune capitaine des Dragons-parachutistes dans la région de Oued Berd dans le département de Sétif. S’il commence par y construire une troisième caserne pour assurer la sécurité des villages, il construit aussi des écoles dans les trois villages dont il a la responsabilité et son épouse infirmière soigne les villageois.
« Un an après, les Dragons sont remplacés par l’Infanterie de Marine. Il est muté à Alger mais quitte à regret cette région qu’il n’oubliera jamais », raconte Kaci Bouchaïb, un ami très proche de Maurice Faivre.
La fin de la guerre d’Algérie arrive. Le capitaine devenu commandant est appelé en Allemagne, à Baden-Baden. Mais l’histoire le rattrape quand les premiers Harkis arrivent à Choisy-le-Roi et mentionnent tous qu’ils ont été sous les ordres du capitaine Faivre. L’armée l’appelle et lui donne carte blanche pour s’occuper de l’accueil des Harkis.