Pour les appelés de la guerre d’Algérie, la plaie est toujours vive

Les lettres des jeunes appelés qu’a retrouvées l’historienne Raphaëlle Branche pour son dernier livre, “Papa, qu’as-tu fait en Algérie ?”, le montrent : pour protéger leurs proches, ou par peur d’être jugés, beaucoup minimisaient les exactions. Aujourd’hui encore leurs blessures intimes ne sont pas refermées.

Fin janvier, l’historien Benjamin Stora remettait au président de la République son rapport pour une « réconciliation mémorielle » entre la France et l’Algérie. En excluant toute forme de repentance, il préconise un certain nombre d’initiatives concrètes, pour que ce passé soit regardé en commun par les deux pays, et enfin assumé. Près de soixante ans après la fin d’une guerre qui, longtemps, n’en porta pas même le nom, le sujet reste extrêmement sensible d’un point de vue géopolitique. Beaucoup plus intimement, il l’est aussi dans la mémoire de ceux qui y participèrent. Côté français, plus de 1,2 million de jeunes gens effectuèrent leur service militaire en Algérie entre 1954 et 1962. Mobilisés pendant vingt-huit mois, que racontaient-ils alors…

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