« Il faut travailler sur les disparus de la guerre d’Algérie »

Benjamin Stora : « Il faut travailler sur les disparus de la guerre d’Algérie »

Pour l’historien, il est urgent de réconcilier des mémoires toujours à vif sur la question de la colonisation et de la guerre d’Algérie. Selon lui, un geste est possible.
Interview Olivia Elkaïm
Publié le 03/03/2021 à 13h31 I Mis à jour le 03/03/2021 à 13h31

« La guerre est toujours une intimité » : Benjamin Stora cite la résistante Germaine Tillion dans France-Algérie, les passions douloureuses, ouvrage tiré du rapport « Les questions mémo­rielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie » qu’il a remis à Emmanuel Macron le 20 janvier 2021 sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie. Car cette plaie, comme le dit justement le titre de son livre, reste ouverte. Elle concerne encore, de part et d’autre de la Méditerranée, des millions de personnes.

Votre livre s’intitule les Passions douloureuses, pourquoi ce conflit entre France et Algérie reste-t-il si singulier ?

L’Algérie n’est pas n’importe quelle colonie. La France y est restée presque un siècle et demi. Cinq à six générations de Français se sont succédé sur un territoire considéré comme appartenant à la France. Quand il y a eu séparation, au terme d’une guerre de sept ans, beaucoup l’ont vécu comme l’amputation d’un territoire national.

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