Roger Suc, ancien combattant de la guerre d’Algérie, nous livre son témoignage

Commémoration

Pandémie oblige, les commémorations du Cessez-le-feu en Algérie se déroulent, dès aujourd’hui, en petit comité. Pour perpétuer le devoir de mémoire, nous vous livrons le témoignage d’un ancien combattant, Roger Suc, sur son vécu de l’autre côté de la Méditerranée, plus de cinquante après.

En janvier 1960, Roger Suc quitte la boulangerie familiale de Jussac pour faire ses classes à Grenoble, avant de s’embarquer pour l’ouest algérien, le 1 er mai. À El Aneb puis à Sidi-El Kahal, il rejoint son régiment d’artillerie et entre rapidement dans le feu de l’action. « Dès la première nuit, j’étais de garde et nous avons essuyé les tirs, je n’en menais pas large en voyant les impacts de balle devant moi. » D’abord affecté au service radio du capitaine Manzoni dont il garde le meilleur souvenir, il sert ensuite le renseignement. « Le soutien des harkis et mes rudiments de langue arabe m’ont permis de recueillir de précieux indices. »

Sur la suite il ne souhaite pas s’étendre. Des diverses opérations auxquelles il a participé, il évoque cette attaque héliportée qui coûta « la vie d’un harki fauché par une balle en touchant le sol à côté de moi… On était attendus ». De tristes moments qui occultent une vraie camaraderie entre les soldats du contingent, harkis et autres combattants locaux avec l’armée française.

Une jeunesse passée au combatSon dernier souvenir notoire se déroule quelques jours avant sa libération. « À 3 jours de la quille, notre captage d’eau vient d’être piégé. Le responsable du régiment ne veut pas me faire prendre de risques mais devant l’impossibilité de trouver un autre spécialiste, j’ai dû mettre en pratique ma formation de démineur. On a tout fait sauter au TNT. »

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