En Algérie, le pouvoir a-t-il peur de ses historiens ?

Un collectif de chercheurs dénonce le verrouillage par le pouvoir des archives nationales, notamment celles portant sur la guerre d’indépendance, et réclame au chef de l’État leur ouverture. Une initiative forte, qu’explique l’un des signataires, Amar Mohand-Amer.

Début mars, neuf historiens algériens de renom ont adressé une lettre ouverte au président Abdelmadjid Tebboune pour « l’ouverture des archives nationales ». Ils entendaient attirer publiquement l’attention des pouvoirs politiques sur les difficultés que rencontrent les chercheurs à accéder aux archives, notamment celles, toujours brûlantes, portant sur la guerre d’indépendance. Explications d’Amar Mohand-Amer, historien signataire de la tribune, chercheur au Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) d’Oran.

Les difficultés d’accès aux archives dénoncées récemment par neuf historiens algériens concernent-elles toutes les périodes (ancienne, moderne…), ou uniquement contemporaine, depuis le XIXe siècle ?
Quelles que soient les périodes, le problème est bien l’accès, de plus en plus verrouillé, aux archives. Cependant, il est incontestable que les fonds portant sur le mouvement national et la guerre de libération constituent une sorte de territoire clos. Je pense, notamment, aux rapports réalisés par les services de renseignements du FLN (Front de libération nationale) sur les Algériens.

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