L’Assemblée nationale française a donné jeudi 18 novembre un premier feu vert au projet de loi pour demander « pardon » et tenter de « réparer » les préjudices subis par les harkis et leurs familles, avec une indemnisation que l’opposition espérait plus large.
Le texte, voté en première lecture par 46 voix contre 1 et 6 abstentions, est maintenant attendu au Sénat. Près de soixante ans après la guerre d’Algérie, il se veut la traduction législative d’un discours d’Emmanuel Macron, qui avait demandé « pardon » à ces Algériens ayant combattu aux côtés de l’armée française, mais qui furent « abandonnés » par la France.
Le projet de loi allie dimension mémorielle et indemnisation. Il reconnaît « les conditions indignes de l’accueil » réservé aux 90 000 harkis et à leurs familles qui ont fui l’Algérie après l’indépendance. Près de la moitié d’entre eux ont été relégués dans des camps et des « hameaux de forestage ».