Emmanuel Macron travaille à une commémoration qui aura lieu en dehors des cérémonies du 19 mars, date du cessez-le-feu et des accords d’Evian de 1962.
Emmanuel Macron veut poursuivre « jusqu’au dernier quart d’heure » son travail pour la réconciliation des mémoires de la guerre d’Algérie. L’exécutif travaille ainsi à une commémoration pour les rassembler à l’occasion du 60e anniversaire de la fin du conflit en 2022. Cette commémoration aura lieu en dehors des cérémonies du 19 mars, date du cessez-le-feu et des accords d’Evian en 1962. Car si pour les appelés, le 19 mars correspond à la « quille », pour les militaires de carrière il s’agit d’une défaite et pour les harkis c’est la date à laquelle la France les a abandonnés. « Des mémoires communautarisées qui souvent s’opposent », relève l’historien Benjamin Stora.
Geneviève Darrieussecq, la ministre chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, pilote le dossier. « Il faut construire un temps mémoriel qui ait du sens pour tous », explique-t-elle. Elle souhaite « trouver une date neutre » autour de laquelle « unir toutes les mémoires de ce conflit douloureux ». Elle a commencé à réunir les associations du monde combattant pour plancher sur un rendez vous commun. Les Invalides sont cités comme lieu probable pour cette commémoration.