«Panser les plaies et œuvrer à la réconciliation»

APRÈS LE RAPPORT STORA
W. M.
28 décembre 2021 à 10 h 00 min
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Le groupe Regards de la jeune génération sur les mémoires franco-algériennes est formé par des descendants de militaires français, de harkis, de rapatriés ou de combattants du FLN. Ils se prénomment Adèle, Alfred, Alma, Clémence, Gautier, Julia, Lina, Linda, Lucie, Maya, Nabil, Nour, Sana, Valentin, Yoann.

Après une rencontre avec le chef de l’Etat Emmanuel Macron en décembre dernier, ils ont préparé des propositions qu’ils devaient lui remettre. On y apprend que le groupe n’est pas du tout apparu spontanément mais que depuis juin 2021 il travaille, dans la foulée du rapport Stora. Les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie» remis au Président Macron en janvier 2021. L’objet, avec l’aide de Cécile Renault, directrice de projet au sein de l’Elysée et chargée de mettre en œuvre les préconisations de ce rapport, «de réfléchir, d’échanger et d’apporter notre vision sur l’apaisement des mémoires franco-algériennes.

Le résultat de notre travail se présente sous forme de messages, adressés au président de la République», rapporte Le Monde qui a eu la primeur de ce travail de mémoire très particulier par sa composition puisqu’il mélange quinze jeunes adultes, âgés entre 18 et 35 ans, étudiants ou dans la vie active, d’horizons variés, mais ayant tous un lien familial avec cette histoire. Nos grands-parents ou arrière-grands-parents ont été combattants indépendantistes, appelés, harkis, rapatriés, pieds noirs, juifs d’Algérie, militaires français ou encore membres de l’Organisation armée secrète (OAS)».

Mettre tout dans un pot commun en liant aussi bien les descendants de combattants FLN que ceux des fascistes de l’OAS, voilà bien qui paraît risqué mais ne rebute pas le groupe : «Nous sommes tous animés par la même volonté : apaiser ces mémoires, les reconnaître dans leur singularité, panser les plaies encore présentes dans notre société et œuvrer à la réconciliation et à la construction d’un futur partagé pour les nouvelles générations.»Parmi les projets qu’ils espèrent porter : l’enseignement, la création d’un musée/institut, les témoignages, les lieux de mémoire et les échanges entre jeunes, ainsi que les figures et gestes symboliques.

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