Guerre d’Algérie : «J’ai découvert grâce à l’école que mon grand-père était harki»

Yanis, Marine et Sarah ont découvert l’histoire de leurs aïeux avec leurs cours de lycée sur la guerre d’Algérie. Un sujet souvent tabou dans les familles et que l’école peine à faire émerger.

Yanis a appris que son grand-père était harki en classe de première. (Edouard Caupeil/Libération)
par Nina Jackowskipublié le 9 janvier 2022 à 19h04

«Madame, les harkis, ce sont des vendus ?» Il peut être difficile d’être descendant de ces ex-supplétifs algériens enrôlés dans l’armée française pendant la guerre (1954-1962). Elève en classe de terminale professionnelle au lycée Maurice-Genevoix de Marignane, près de Marseille, Salim, 16 ans, n’en démord pas : «Moi, mon grand-père, il était du côté du FLN [Front de libération nationale, ndlr]. Et il m’a dit que les harkis, c’est des traîtres.» Seul Enzo, survêt bleu électrique, baskets acier, ose le contredire. «Ton grand-père, il aurait pu être du côté des harkis, tu sais pas frérot !» Valérie Durey, leur professeure d’histoire-géo, vingt-cinq ans devant le tableau, confirme que ce chapitre sur le conflit est toujours «difficile à aborder».

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