«Ce dossier mémoriel est une affaire de chapelles.» De l’avis d’un conseiller ministériel, le chantier des mémoires de la guerre d’Algérie ouvert par le chef de l’Etat n’a pas fini d’attiser les «conflits.» Alors que l’année présidentielle qui s’ouvre marque le 60e anniversaire de la fin de la guerre, l’exécutif planche sur les commémorations à venir. Et cherche, dans un souci d’apaisement, à adopter à la fois le bon ton mais également à trouver un calendrier idoine. Un exercice de funambule.
Début décembre, l’Elysée avait fait savoir dans un communiqué que le chef de l’Etat s’adresserait, «dans les premiers jours» de 2022, «aux personnes qui ont dû abandonner un pays où ils étaient nés, qu’ils aimaient» – l’Algérie. Des associations de rapatriés devaient ainsi être reçues à l’Elysée. Annoncée dans la presse pour jeudi dernier, la rencontre n’a pas eu lieu. «Il n’y a jamais eu de date officielle, glisse…