Amis pendant la guerre d’Algérie, ils se retrouvent

Amis pendant la guerre d’Algérie, ils se retrouvent à Saint-Gilles-Vieux-Marché
Marcel, le Saint-Gillois et Yannick, l’Algérois, ont fait connaissance en 1959 et se sont liés d’une amitié que les années n’ont pas entamée, comme le prouvent leurs retrouvailles à Saint-Gilles-Vieux-Marché (Côtes-d’Armor).

« Est-ce que tu me reconnais ? » Le mercredi 2 février 2022, on sonne à la porte de Marcel Le Ralle, à Kernormand, à Saint-Gilles-Vieux-Marché. Marcel ouvre et, aussitôt, reconnaît l’homme qui lui fait face et qui lui pose cette étrange question. Il est accompagné d’une dame inconnue de Marcel, stupéfait de voir sur le pas de sa porte le couple.

Ce monsieur, accompagné de Chantal, son épouse, c’est Yannick Pasquier. Et cela plonge aussitôt les deux hommes dans une avalanche de souvenirs où se mêlent inextricablement bonheur et malheur.

1959, Alger
Marcel Le Ralle est un jeune appelé, de tout juste 20 ans. Il ne le sait pas encore, mais il va rester vingt-six mois en Algérie (il ne sera libéré qu’en janvier 1962). Pendant dix-huit mois, il n’aura qu’une seule permission et passera trois Noëls au camp de Beni Messous.

Cette solitude, c’est dur pour le jeune breton. Sans compter que la guerre et ses horreurs inhumaines vont le marquer à jamais. Heureusement, un gradé prend conscience de cet isolement et va faire en sorte que sa famille, algéroise depuis plusieurs générations, accueille de temps à autre le jeune soldat. C’est ainsi que Marcel fait la connaissance de Yannick, le jeune frère de son supérieur, le troisième enfant d’une fratrie de sept.

Yannick a alors 14 ans et d’emblée est frappé par « la gentillesse, l’humanité, la bienveillance, mais aussi la gaîté » du jeune appelé. Une amitié sincère se noue entre eux.

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