Un général, des généraux, Charles de Gaulle et l’Algérie façon vaudeville

LA CASE BD – Le tandem François Boucq et Nicolas Juncker revisite le coup d’État militaire du 13 mai 1958 à Alger, en le transformant en une pièce de boulevard cocasse et dérisoire. Les deux compères décryptent la première et la dernière page de l’album.

Jamais auparavant, on avait eu l’idée de reconstituer sous l’angle de la comédie satyrique les événements historiques du 13 mai 1958, à Alger. L’album Un général, des généraux prouve qu’on avait tort.

Avec son trait fort, enlevé et courtelinesque, François Boucq s’empare de ces événements et les transforment en une tordante pièce de boulevard. C’est le scénariste Nicolas Juncker qui a fourni à l’auteur de La Femme du magicien l’occasion de relire avec autant d’humour que de sérieux, ce coup d’État militaire en pleine guerre d’Algérie, orchestré par «un quarteron de généraux en retraite» comme les qualifia plus tard le général de Gaulle.

À lire aussiSous les galets la plage, quand de l’amour naît la liberté

«Cela faisait un petit moment que cette période m’intéressait, raconte Nicolas Juncker. En plongeant profondément dans la documentation relative à ces quelques jours qui voient le retour du général de Gaulle au pouvoir, ainsi que l’avènement de la Ve république, j’ai mieux compris l’intuition qui m’avait saisie. Après avoir lu une quinzaine d’ouvrages liés à la période, le côté comique de la situation m’a sauté aux yeux. La position des généraux, leurs décisions irréfléchies, les incessantes allées et venues entre Paris et Alger, tout cela possédait un côté très Pieds Nickelés.»

LIRE LA SUITE

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *