Il y a 60 ans, les accords d’Evian mettaient fin à 7 ans de guerre et à 132 ans de colonisation de l’Algérie. Retour sur les derniers moments de la guerre d’Algérie avec Raymond Depardon, Kamel Daoud, Malika Rahal et Nicolas Juncker.
Tewfik Hakem s’entretient avec Raymond Depardon, photographe et cinéaste, Kamel Daoud, journaliste et écrivain, tous deux coauteurs du livre Son œil dans ma main. Algérie 1961 – 2019 (coéd. Barzakh/ Images Plurielles), Malika Rahal, historienne et auteure du livre Algérie 1962. Une histoire populaire (éd. La Découverte) et Nicolas Juncker, scénariste de la bande dessinée Un général, des généraux (éd. Le Lombard).
La guerre d’Algérie d’hier à aujourd’hui
Raymond Depardon n’a pas vingt ans quand il débarque pour la première fois à Alger en 1960. Les photographies qu’il prend à cette époque témoignent des tensions qui règnent dans la ville, mais aussi des communautés qui partagent l’espace public sans jamais se voir, des visages inquiets ou encore des rixes. Il est également l’un des rares photographes de la délégation algérienne à Evian pendant les pourparlers entre le FLN et le gouvernement français. 60 ans plus tard, sous l’impulsion des éditions Barzakh, Raymond Depardon présente ses photographies dans un beau livre coédité avec les éditions Images Plurielles, intitulé Son œil dans ma main. Algérie 1961 – 2019, avec des textes de Kamel Daoud.