À l’occasion du 60e anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie, France 2, en partenariat avec France Inter, propose 2 soirées spéciales autour de la série documentaire événement de Georges-Marc Benamou, écrite avec Benjamin Stora.
À partir d’archives rares, restaurées et colorisées, C’était la guerre d’Algérie est un film sans tabou et à hauteur d’hommes. Tous les tabous de cette « guerre sans nom » seront abordés : les tabous de la colonisation française, et de ses promesses non tenues ; mais aussi les tabous d’une histoire algérienne méconnue, avec ses vainqueurs et ses victimes… Des massacres de Sétif en mai 1945 à l’indépendance de juillet 1962… Après s’être attaché à l’histoire de la colonisation elle-même depuis 1830, C’était la guerre d’Algérie raconte la plus chaotique, et la plus méconnue des indépendances, de toutes celles qui ont émaillé l’histoire de la colonisation française.
► France Inter, partenaire de la série documentaire, recevra sur son antenne :
- Dimanche 13 mars dans la matinale du week-end, l’invité de Carine Bécard à 7h50 : Georges-Marc Benamou
- Lundi 14 mars à 9h40, dans l’Instant M de Sonia Devillers : Benjamin Stora et Georges-Marc Benamou
Pour la série documentaires écrite avec Benjamin Stora, « C’était la guerre d’Algérie » (diffusion lundi sur France 2)
Le parti pris du film a été de croiser la grande Histoire avec la « petite ». Les témoins d’hier et les mémoires d’aujourd’hui, parmi lesquels : Nicole Garcia ou Cédric Villani pour les Français d’Algérie ; Ali Haroun, l’ancien patron du FLN en France, ou Kahina Bahloul, la jeune imame franco-algérienne ; sans oublier des appelés de l’armée en Algérie, ou des descendants de harkis, comme l’ancien maire de Volvic, Mohamed Hamoumou.
Par-delà les archives, ce film est incarné par des figures identifiables dont nous suivrons les destins contrastés : Albert Camus, le libéral engagé d’Alger, Ferhat Abbas et Messali Hadj, les pionniers malheureux du nationalisme algérien ; François Mitterrand qui sera en première ligne de 1954 à 1957 ; le paradoxal Jacques Soustelle, immense intellectuel libéral devenu un « dur » ; Ahmed Ben Bella, Hocine Aït Ahmed, parmi les plus fameux « fils de la Toussaint », à l’origine de l’insurrection ; Massu et ses paras, durant la bataille d’Alger ; Germaine Tillion qui, de 1934 à 1957, filme l’Algérie, lutte et raconte ; Yacef Saâdi, le chef de la Casbah d’Alger, ou encore Charles de Gaulle, arrivant en sauveur, recherchant désespérément « la paix des braves », et ne la trouvant pas…