Le film d’Hélier Cisterne, avec Vincent Lacoste dans le rôle principal, raconte un épisode méconnu de la guerre d’Algérie.
Si la guerre d’Algérie a déjà fait l’objet de plusieurs films à travers le temps, ici ce ne sont pas les combats armés ou les bombes qui intéressent le réalisateur Hélier Cisterne, qui adapte le roman du même nom de Joseph Andras, paru en 2016, mais bien cette histoire intime d’un couple secoué par le conflit.
« C’est l’histoire d’un couple qui quelque part incarne certains aspects de ce conflit, de cette déchirure de la guerre d’Algérie, elle se méfie de la violence, lui il va glisser petit à petit, il va plonger dans un engagement beaucoup plus ‘dans l’action’, au risque de la violence, souligne le réalisateur, et tous les deux racontent deux sentiments, deux situations de ce que c’est, que d’être pris dans une déchirure entre l’Algérie et la France. Mais nous, on a fait ce film avant tout parce qu’il était l’histoire intime d’un couple. »
La comédienne luxembourgeoise Vicky Krieps joue le rôle d’Hélène, et c’est Vincent Lacoste qui prête ses traits encore juvéniles à Fernand Iveton. Il est excellent dans ce rôle, plus grave que ceux qu’on lui propose d’habitude.
« En fait, explique Vincent Lacoste, j’ai le même âge que lui, mais c’est ça qui est assez étonnant, c’est qu’il faisait plus vieux que son âge, comme d’ailleurs beaucoup de jeunes dans les années cinquante. Ca m’a intéressé tout de suite évidemment parce que le rôle est différent de ce qu’on me propose en général, et un rôle que je n’avais jamais eu l’occasion de faire ».