En 1972, livres et films ravivent le souvenir de la torture pendant la guerre d’Algérie. Une pratique qui depuis le conflit a fait tache d’huile.
Quel monde, quels Français, quelle société racontait « le Nouvel Observateur » (devenu « l’Obs » en 2014) voilà un demi-siècle ? Chaque week-end, nous vous proposons un article, interview, reportage, portrait ou encore courrier de lecteurs puisé dans nos archives.
Fin 1971, le général Jacques Massu publiait ses mémoires, « La vraie bataille d’Alger » (éditions Plon) – un succès de librairie -, où il admet et justifie le recours à la torture pendant la guerre d’Algérie. L’écrivain et ancien militaire Jules Roy lui répliqua, dans les colonnes du « Nouvel Obs » et par un livre, « J’accuse le général Massu », qui fait l’objet de l’article republié ci-dessous. Dont l’auteur, Vincent Monteil (1913-2005), est un ancien militaire devenu orientaliste, converti à l’islam. Il sera accusé de négationnisme (soutenant notamment Faurisson) dans les années 1980.