Un fils de harki témoigne : « je suis fier du parcours de mon père »


Le Saumurois Tayeb Kacem est à l’origine d’une cérémonie organisée jeudi 12 mai à Saumur, en mémoire des harkis, ces supplétifs de l’armée française durant la guerre d’Algérie qui ont été abandonnés. Il raconte son parcours de fils de harki.

Tayeb Kacem est président de Harkis 49, une association qui défend la mémoire de ces supplétifs de l’armée française durant la guerre d’Algérie qui vécurent un drame après la fin du conflit. Tayeb Kacem organise jeudi 12 mai une cérémonie en leur hommage. Elle est doublée d’une conférence et d’une exposition.Qui était votre père ?

Tayeb Kacem : « Mon père était paysan en Algérie. Il a intégré l’armée française en 1948 et effectué la guerre d’Indochine où il a été blessé. Il est rentré en 1952. »

Et déjà à son retour, il est pris entre deux camps…

« Il a été fait prisonnier par le Front de libération nationale (FLN) qui lui a reproché d’avoir été dans l’armée française. Il s’est sauvé dans un autre village et là, il a été fait prisonnier par l’armée française qui le soupçonnait d’être du FLN. Le commandant, qui était son chef en Indochine, l’a fait libérer et lui a conseillé d’intégrer l’armée française. Il a rejoint les gardes mobiles de sécurité, des militaires dépendant du ministère de l’Intérieur. Le 21 mars 1960, il a été blessé grièvement. Il a même été déclaré mort. Notre famille vivait dans la caserne des GMS. »

« On nous a conseillé de ne pas rester là »
Quelles ont été pour vous, les conséquences des Accords d’Evian signant le cessez-le-feu en mars 1962 ?

« Un jour, nous avons découvert que tout le monde avait quitté notre caserne. Il restait quelques familles….

Saumur. Un fils de harki témoigne : « je suis fier du parcours de mon père »

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