Cannes 2022 : avec « Tirailleurs » et « Les Harkis », le festival assure le devoir des mémoires

Deux films sur deux histoires douloureuses de la France sont présentés à Cannes en souvenir de ceux qui dans les anciennes colonies du Sénégal et de l’Algérie, à des époques différentes, ont rejoint les rangs de l’armée française. Leur sort méconnu est ici raconté au Festival de Cannes.

Quel souvenir avons-nous de l’engagement des 200 000 tirailleurs, ces soldats qui feront pour 30 000 d’entre eux le sacrifice de leur vie pour défendre la France durant la Grande Guerre ? C’est la question que pose le réalisateur Mathieu Vadepied en présentant Tirailleurs à Cannes dans la section Un Certain Regard avec une sortie en salles prévue à l’automne. Le film rend hommage à ces hommes enrôlés depuis les anciennes colonies, volontairement ou de force, pour rejoindre les rangs de l’armée française.

« Tout ce que je suis est dans ce film », a confié Omar Sy qui incarne l’un de ces hommes arrachés à leur village. Il est dans Tirailleurs, acteur et co-producteur. La culture sénégalaise lui a été transmise par son père. Omar Sy joue intégralement dans la langue d’origine de ces soldats sénégalais, le peul. Il ne prononce qu’une seule réplique en français durant toute la durée du film. Le reste est sous-titré. Pourquoi ce choix ? Par souci « d’authenticité », répond Mathieu Vadepied, interrogé par Franceinfo. « C’était important et à l’origine du projet, il n’était pas possible de faire autrement pour trouver une incarnation et une vérité dans le point de vue qui est le nôtre. C’est aussi parce que la langue maternelle d’Omar Sy est le peul que nous avons décidé que ce serait le peul. »

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