Cannes 2022 : dans « Les Harkis », Philippe Faucon s’intéresse à la complexité de la guerre d’Algérie


Le film se focalise sur le sentiment d’abandon des jeunes Algériens, rangés aux côtés de l’armée française.

Philippe Faucon a beau s’attaquer aux questions parmi les plus épineuses du débat national, l’immigration, les discriminations, le postcolonialisme, etc., le cinéaste ne signe jamais des œuvres à sujet. Il fait du cinéma, souvent avec des non-professionnels, cherchant avec eux quelque chose d’unique, venu de l’intérieur, susceptible d’être porté à l’écran. Ce patient travail révèle des portraits sensibles de personnages que la société efface souvent derrière des catégories : des adolescents des quartiers nord (Samia, 2000), des jeunes radicalisés (La Désintégration, 2011), une femme de ménage (Fatima, 2015), un ouvrier de chantier (Amin, 2018)…

Né en 1958 au Maroc, fils de militaire, Philippe Faucon a une histoire personnelle avec ce conflit qui suscite toujours des débats virulents
Après La Trahison (2005), chronique de la désillusion d’un lieutenant français pendant la guerre d’Algérie (1954-1962), Philippe Faucon revisite les dernières années du conflit avec Les Harkis, présenté à la Quinzaine des réalisateurs : le film explore le sentiment d’abandon qui s’empare des soldats algériens, engagés aux côtés de l’armée française. Les harkis vont se retrouver pris en étau, exposés aux représailles du FLN, alors que les négociations en vue d’un cessez-le-feu ont commencé et que se profile l’indépendance de l’Algérie.

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