Fille de harkis, l’Angevine Taouss Leroux raconte l’exil de ses parents d’Algérie

L’autrice du livre Harkis, l’exil ou la mort questionne la place des harkis et de leurs enfants dans la société française, soixante ans après la fin de la guerre d’Algérie. Depuis Angers (Maine-et-Loire), où elle vit désormais, Taouss Leroux témoigne de l’histoire de ses parents, dont le père, arrivé en France à 20 ans, n’a jamais pu revenir dans son pays natal.

Ce devait être la fin de la guerre, mais Taouss Leroux est âgée de 2 ans quand elle est forcée de quitter l’Algérie en juin 1962. Avec une partie de sa famille, elle est contrainte à l’exil, comme plus de 30 000 harkis, des combattants algériens dont l’histoire retiendra qu’ils se sont engagés dans les harkas (unité de supplétifs) pour défendre l’Algérie française. « Un mensonge auquel il convient de mettre fin », pour Taouss Leroux, dont le père « a été menacé de mort s’il ne collaborait pas avec l’armée française ».

Considéré comme déserteur par le Front de libération nationale une fois la guerre terminée, son père est à son tour menacé de mort par son pays, qu’il finit par fuir. Parqué avec sa famille et d’autres harkis dans un centre d’accueil du sud de la France, il a fallu tout reconstruire, à commencer par son identité. Est venu le temps de la résignation, de l’adaptation à un nouveau pays, à sa culture et à sa langue. Ce dont témoigne l’autrice Taouss Leroux, qui vit désormais à Angers (Maine-et-Loire), dans son livre Harkis, l’exil ou la mort, paru le 10 mai.

Qui étaient les harkis ?

Des Algériens qui servaient en Algérie coloniale dans une formation paramilitaire (harka, en arabe).

LIRE LA SUITE

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *