Gisèle Halimi, combattante acharnée pour le droit à l’avortement et la criminalisation du viol

« Les Pieds-noirs d’Algérie, une histoire française », réalisé par Jean-François Delassus, donne la parole aux citoyens français contraints de fuir l’Algérie il y a 60 ans.

C’est un pan douloureux de l’histoire de France, une cicatrice qu’il est toujours délicat d’évoquer : la guerre d’Algérie. Ce conflit, appelé également « guerre sans nom », qui fit 250 000 morts côté algérien et plus de 25 000 côté français, a pris fin le 18 mars 1962 avec la signature des accords d’Evian. L’indépendance condamne plus d’un million de Français d’Algérie à l’exode. Ceux que l’on nomme les « pieds-noirs » abandonnent tout du jour au lendemain. Un déchirement indicible pour une majorité d’entre eux, qui n’avaient encore jamais mis les pieds en métropole.

Diffusé en 2018 et à nouveau visible en replay sur France 5 depuis le 5 juin, le documentaire Les Pieds-noirs, une histoire française est émaillé d’une myriade de témoignages qui relatent le parcours de ces exilés qui avaient « pour patrie la France et pour pays l’Algérie ». Ils racontent la douceur de vivre dans ce pays d’Afrique du Nord, leurs relations contrastées avec les Algériens, mais aussi l’hostilité dont ils furent victimes dès leur retour en France.

Ces rapatriés sont tantôt accusés d’avoir profité des Algériens, tantôt tenus responsables de la mort de nombreux jeunes au combat. Les hôteliers refusent de leur louer des chambres, leurs colis sont pillés, la rumeur grandit sur leurs prétendues richesses. « Les douaniers nous accablent de leur mépris et de leur hauteur, confie Alain Vircondelet, qui avait 15 ans lors de son arrivée en France en 1962. Ils nous demandent si nous avons des lingots d’or. »

LIRE LA SUITE