Dans cette première partie de notre grand entretien avec Michel Winock, l’historien raconte avec émotion son enfance dans une famille populaire de la banlieue rouge, ses études qui ne le destinaient d’abord pas à ce métier, et l’origine de son penchant pour l’histoire politique : la guerre d’Algérie.
Marianne fait paraître un entretien fleuve, en trois parties, avec le grand historien Michel Winock, à l’occasion de la sortie de Gouverner la France (Gallimard). Cette édition « Quarto » (dont le principe est de mêler les grands textes d’un auteur avec un dossier illustré sur sa vie et son œuvre) compile les ouvrages du spécialiste du XXe siècle, avec pour fil rouge le retour incessant des crises en République. Mais elle consacre aussi la vie de l’homme Michel Winock.
Nous avons commencé par l’interroger sur celle-ci, à commencer par sa naissance dans une famille populaire française d’avant-guerre. Son récit nous éclaire sur les difficultés de l’ascension sociale et la beauté du métier de professeur. Dans les deux parties suivantes de cet entretien, Michel Winock nous parlera de cette propension française à la division, et posera son regard sur le climat idéologique de notre époque.