« En 1962, à la fin de la guerre d’Algérie, des femmes et des hommes ont mis toute leur énergie et leurs ressources à sauver des milliers de familles de Harkis menacés de mort. Militaires le plus souvent mais pas seulement, ils ont parfois impliqué leur propre famille, leurs relations amicales ou professionnelles, pour déployer une impressionnante chaîne humaine afin d’assurer ce sauvetage en urgence. Beaucoup étaient sur le terrain, de part et d’autre de la Méditerranée, afin d’entourer et accompagner ces familles. Par leurs actes non violents et en opposition aux ordres prescrits par de hautes autorités civiles ou militaires, ils ont non seulement sauvé des exactions près de 43.000 personnes, dont plus de la moitié étaient des enfants, mais ont aussi contribué à influencer, et parfois modifier, les décisions des autorités de 1962 ».
Ce lundi 5 décembre à 14 h 15, à l’occasion de la Journée nationale d’hommage aux morts pour la France pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie, les Archives départementales du Cher, à Bourges, accueillent l’historienne Fatima Besnaci-Lancou, à l’invitation de la jeune association Filles et fils de Harkis, héritage des deux rives. L’occasion d’aborder un aspect encore peu connu de la fin de la Guerre d’Algérie : le rôle des civils et militaires pour sauver des familles de Harkis.
2022-11-30