« Annie Ernaux, l’Algérie et sa guerre », par Christiane Chaulet Achour (Diacritik.com)

« Annie Ernaux, l’Algérie et sa guerre », par Christiane Chaulet Achour

en ligne sur Diacritik.com, le 8 décembre 2022

« Mon enfance et mon adolescence se déroulent dans un discours sociopolitique, grèves de l’été 1953 contre Laniel, chute de Dien-Bien Phu et, bien entendu, la guerre d’Algérie, qu’on nomme « les événements ». [En 1959] j’évolue vers l’opposition à de Gaulle et m’affirme pour l’indépendance de l’Algérie. Ce sont cette question, cette guerre, avec les attentats de l’OAS, le putsch des généraux, qui impactent mes premières années de fac, comme pour tous les étudiants de cette époque ».

Je place en ouverture de cet article la réponse donnée par Annie Ernaux à une question d’Alexandre Gefen dans son ouvrage, La Littérature est une affaire politique (2022). Elle m’a mise en appétit puisque depuis de longues années j’explore les rapports Littérature/Guerre d’Algérie-Guerre de libération nationale et que j’ai une prédilection pour les textes d’écrivaines. Aussi, explorer le rapport à cette guerre et, plus généralement, à l’Algérie de ces années, d’une romancière de la stature d’Annie Ernaux – le prix Nobel ne faisant que couronner une œuvre à la démarche singulière –, ne pouvait pas ne pas me solliciter.

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