la bleuite, l’épidémie du soupçon qui a décimé le FLN algérien

Avec
  • Jean-Paul Mari grand reporter et écrivain
  • Élie Tenenbaum Historien, spécialiste de sécurité internationale et de l’histoire des relations internationales

En 1957, voilà 3 ans que le FLN, le Front de libération nationale, mène une campagne d’attentats pour faire entendre ses revendications d’indépendance. Le gouverneur de l’Algérie française a donné les pleins pouvoirs aux militaires pour mater cette rébellion toujours plus forte. Tout le pays s’embrase, en particulier Alger, la capitale où est établie la majorité du million de français non musulmans comme on dit alors pour désigner ceux venus de l’Hexagone, puisqu’à cette époque-là, tout le monde est français. Les noms de ces militaires résonnent encore aujourd’hui : Massu, Bigeard, Aussaresses, des noms pour toujours associés à la violence des armes, à la répression, à la torture.

En 1957, alors que se déroule la bataille d’Alger, parachutistes contre insurgés du FLN, exécutions contre attentats, un capitaine de 34 ans arrive en Algérie. Il a choisi cette affectation, pour y mener des opérations qui ne demandent ni de gros moyens, ni de déploiement de troupes. Paul-Alain Léger mène une guerre souterraine, clandestine, une guerre secrète.

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