« On a voulu nous cacher » : 60 ans après, les enfants du camp de Harkis en Dordogne se souviennent

Le préfet de la commission nationale sur les Harkis s’est rendu ce samedi 24 juin sur la stèle en mémoire du camp de la forêt de Lanmary, en Dordogne. Une trentaine de familles harkis y ont été amenées par l’Etat à la fin de la guerre d’Algérie, dans des conditions de vie indignes.

Un préfet en Dordogne sur les vestiges de l’ancien camp harki de Lanmary, c’est pratiquement une première. Ce samedi 24 juin, Marc Del Grande, préfet nommé par Emmanuel Macron pour travailler sur l’indemnisation des harkis, a visité les vestiges de l’ancien camp Harki d’Antonne-et-Trigonant, en pleine forêt de Lanmary. Un travail également mémoriel, puisqu’il ne reste plus aujourd’hui que 4.000 à 5.000 Harkis en France qui peuvent raconter.

En 1962, à la fin de la guerre d’Algérie, ces supplétifs algériens qui avaient aidé l’armée française, ont été massacrés par dizaines de milliers. Certains ont été amenés en France, et notamment en Dordogne, par deux préfets de l’époque qui avaient servi en Algérie, Jean-Marie Robert et Jean Taullèle. A l’époque, ils le font presque en désobéissant à la politique officielle, qui ne veut pas entendre parler des Harkis.

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