La guerre d’Algérie, dernier tabou : les camps de regroupement

Le nouvel essai de Dorothée-Myriam Kellou, « Nancy-Kabylie », revient sur les déplacements de population organisés par l’armée française dans les années 1950, au mépris des conditions de vie de la population.

Ils sont les morts anonymes de la guerre d’Algérie. Quand on demande la cause de leur décès, on obtient souvent la même réponse : la misère. Que cache ce mot ?

La note sur les centres de regroupement écrite, selon la version officielle, par six hauts fonctionnaires, en a dévoilé les contours dès 1959. Remise le 17 février à Paul Delouvrier pour que le délégué général du gouvernement en Algérie la transmette au général de Gaulle, elle fuite dans la presse en avril de la même année, d’abord dans France Observateur puis dans Le Monde. Malgré le scandale de l’époque, qui a résonné jusque sur les bancs de l’Assemblée nationale et à l’Assemblée générale de l’ONU, les enseignements de ce rapport ont été enterrés trop vite, comme les cadavres. Dont ceux de nombreux enfants.

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