HARKIS Entre 1962 et 1964, 21.000 Harkis ont été parqués dans le camp de Rivesaltes, près de Perpignan, créé en 1939 pour « accueillir » les réfugiés Républicains espagnols
- L’Etat a lancé des opérations de géolocalisation et de fouilles dans le camp de Rivesaltes, près de Perpignan.
- Ce camp, créé en 1939, a accueilli dans des conditions épouvantables de nombreuses populations persécutées, qu’il s’agisse des Républicains espagnols, des juifs et tziganes ou encore des Harkis.
- Les fouilles concernent la recherche d’un cimetière où ont été placés les corps de Harkis, décédés dans cet environnement indigne.
Le camp de Rivesaltes, près de Perpignan dans les Pyrénées-Orientales, n’a sans doute pas encore livré tous ses lourds secrets. Edifié dans un premier temps pour accueillir les Républicains espagnols en 1939, il avait ensuite accueilli dans des conditions épouvantables des juifs et des Tsiganes pendant la Seconde Guerre mondiale. Puis, après-guerre, des prisonniers de l’Axe ou des personnes soupçonnées de collaboration. Et enfin 21.000 Harkis, après les accords d’Evian et leur départ précipité d’Algérie en 1962.
C’est cette dernière population qui est à l’origine des opérations de géolocalisation et de fouilles lancées ce lundi par l’Etat. Elles visent à identifier l’emplacement d’un ancien cimetière dans lequel les corps de nombreux harkis auraient été enterrés, entre 1962 et 1964. Les conditions d’internement indignes y avaient entraîné une très forte mortalité, notamment infantile.