« La Petite de Ferruch » : le roman d’un magistrat français évoque les viols pendant la guerre d’Algérie

Longtemps ignorés ou occultés des histoires de la guerre, les viols sont un sujet tabou dont on parle si peu. Pourtant, pendant la guerre de libération algérienne, des témoignages écrits ou oraux d’anciens acteurs de cet épisode de l’histoire de l’Algérie évoquent ces mauvais traitements. Des viols ignorés par les autorités françaises et peu évoqués par les Algériens.

Louisette Ighilahriz est l’une de ces femmes qui ont brisé le silence sur cette question. « J’étais allongée nue, toujours nue […] Dès que j’entendais le bruit de leurs bottes, je me mettais à trembler […] Le plus dur, c’est de tenir les premiers jours, de s’habituer à la douleur. Après, on se détache mentalement. C’est un peu comme si le corps se mettait à flotter », avait-elle raconté. En témoignant, cette femme courageuse s’attendait à briser la loi du silence sur les viols commis par l’armée française. « Il fallait que je partage un fardeau trop lourd pour moi. En mettant les mots sur mes maux, je pensais trouver un apaisement. Je suis juste un peu amère, car je m’attendais à une libération de la parole, elle ne s’est pas produite », avait-elle affirmé.

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