1962 arrivée des rapatriés à Port-Vendres

Les accords d’Evian ont mis officiellement fin à la guerre d’Algérie mais les attentats et les affrontements entre l’OAS et le FLN continuent sur place l’exode des Français d’Algérie commence. Les archives avec Hélène Legrais.
Avec
Hélène Legrais Chroniqueuse à France Bleu Roussillon
Certains, sentant le vent tourner, ont anticipé : en mars 1962 ils sont déjà un millier à être revenus en métropole dans les Pyrénées Orientales. En ordre dispersé, chacun de leur côté. Après le cessez le feu, ceux qu’on appelle les « pieds noirs » et qui sont toujours en Algérie se sentent abandonnés par le pouvoir. Face aux attentats, ils n’ont plus la garantie d’être protégés par l’armée française, surtout après la fusillade de la rue d’Isly. Convaincus que l’indépendance n’est plus qu’une question de temps, ils commencent à quitter l’Algérie en masse. C’est ainsi que le 27 mai, Port-Vendres voit arriver un chalutier, le Manuel Campillo, en provenance de Beni-Saf, à 90km au sud-ouest d’Oran. A son bord 30 personnes dont 10 enfants. Ces pêcheurs travaillaient déjà pour les conserveries d’anchois de Collioure. Quand la situation est devenue intenable et qu’ils ont pris la décision de partir, ils ont tout naturellement embarqué leurs familles sur leur instrument de travail et traversé la mer jusqu’à leurs employeurs. Les passagers du Manuel Campillo sont les premiers.

LIRE LA SUITE