Invités par les professeurs d’Histoire de l’établissement, André Dugès, Robert Soulié et Jean-Paul Duclos sont intervenus auprès des élèves de classes terminales afin d’apporter leurs témoignages de jeunes appelés du contingent contraints de quitter leur environnement familial et professionnel pour partir en Algérie. « À 20 ans, on partait dans l’inconnu. |À l’époque, il n’y avait pas la télé, ni internet, seulement la radio et des informations succinctes. Sur place, ce qu’on voulait avant tout, c’était sauver notre peau » témoigne l’un d’eux. Après quatre mois de classes, André Dugès prenait le bateau pour l’Algérie pour être affecté à la frontière avec la Tunisie, responsable de quatre batteries de quatre canons. Il évoque également les patrouilles menées de nuit le long d’une ligne électrique afin de la protéger des Fellaghas, autrement dit les membres du FLN (front de libération nationale) ou ALN (pour armée), partisans tunisiens ou algériens, soulevés contre l’autorité française pour obtenir l’indépendance du pays. Démobilisé, il poursuivra une carrière dans la gendarmerie. Robert Soulié, postier dans la vie civile, embarque à Port-Vendres, fait ses classes pendant quatre mois en Algérie avant de rejoindre son régiment à Tlemcen affecté sur une automitrailleuse, puis désigné pour s’occuper du foyer.
2024-01-22