« Le petit quimpérois s’en va en guerre » vient de paraitre chez Palémon éditions. Les années traumatisantes d’un conscrit en Algérie de 1960 à 1962, qui se voyait déjà écrivain mais qui ne vivra sa passion qu’à partir de 1990, après avoir été dactylo rédacteur à l’armée puis mareyeur en Finistère.
« J’ai la haine contre ceux qui nous ont envoyés dans cette guerre en Algérie »
Jean Failler dans ses mémoires raconte l’âge de la vie qui ne fut pas le plus beau pour lui : à 20 ans, il est déclaré bon pour le service en 1960, envoyé à Nantes, puis Fontenay le Comte en Vendée, traverse la Méditerranée vers l’Algérie au camp de Kherrata près de Sétif, en petite Kabylie pour…850 jours ! Dans un pays qu’on lui dit être la France mais dont il ignore tout, dans l’absurdité d’une guerre – « la riflette » – qui ne dit pas son nom, la guerre d’Algérie, officiellement « opération de maintien de l’ordre ». La chaleur le jour, le froid la nuit, la neige, les orages, les tirs, les morts des 2 côtés, les massacres des algériens par les combattants fellaghas, il survit tant bien que mal à l’horreur. Quittant le bled en 1962 au bout de 2 ans pour enterrer sa jeune sœur à Quimper, Jean Failler ne terminera pas son service militaire en Algérie, là où quasiment tous ses camarades de régiment tomberont finalement sous les balles. Un choc supplémentaire pour le jeune finistérien.
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