Depuis la Lorraine, des immigrées algériennes ont participé à la lutte pour l’indépendance de leur pays. Aucune rue ne portera ton nom est un documentaire retraçant l’histoire de ces grandes oubliées. Et un hommage de Nadia Salem à sa mère Fifi. Il sera projeté gratuitement le 20 mars au cinéma Klub de Metz.
Elles s’appellent Yamina, Houria, Nouara et Louisa. Ces quatre femmes font partie de la première génération d’Algériennes, arrivées en Lorraine au milieu des années 50, en pleine guerre d’Algérie. Dans un documentaire, elles racontent le rôle qu’elles ont joué – à leurs risques et périls et parfois sans réellement en prendre conscience – dans ce conflit en soutenant à leur manière le FLN (Front de libération nationale) pour mener à bien sa quête de l’indépendance. Elles ont caché de l’argent ou des armes et reçu des réunions clandestines. « Les hommes étaient tout de suite repérés », se justifie l’une d’elles pour expliquer son engagement. « C’est une goutte d’eau par rapport à ce qu’ils ont fait à Alger », ajoute une autre. Nouara, en possession de documents compromettants, raconte son arrestation, qui lui a valu quatre mois d’emprisonnement.