Le long combat des harkis pour obtenir une concrète « réparation »

Saisie par cinq enfants de harkis nés entre 1957 et 1969, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné jeudi la France pour les conditions de vie pas compatibles avec le respect de la dignité humaine dans les camps d’accueil où les harkis ont passé des années après leur retour d’Algérie dans les années 1960 et 1970.

Des enfants de harkis, manifestent devant le camp de Saint-Maurice l’Ardoise, près de Saint-Laurent-des-Arbres, dans le Gard, pour attirer l’attention sur les conditions des harkis, le 2 juin 1975.

Pendant la guerre, l’armée française avait recruté localement jusqu’à 250.000 de ces Algériens qui tiraient leur nom du mot harka (groupe mobile en arabe).

Mais après les accords d’Evian, le 18 mars 1962, consacrant la défaite française en Algérie, le gouvernement français avait refusé leur rapatriement massif.

Seuls 42.000 harkis sont alors évacués en France par l’armée. D’autres y parviennent clandestinement et au total environ 90.000 personnes arrivent dans l’Hexagone entre 1962 et 1965, dont la moitié atterrit dans des camps aux conditions de vie déplorables, où certains enfants perdront la vie faute de soins.

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