« En Algérie, je protégeais les vivants, ici, j’ai protégé les morts » : l’histoire insolite du mémorial raconté par un ancien combattant


Ancien combattant de la guerre d’Algérie, Jacques Galmiche raconte pourquoi il a protégé – trois nuits durant – le mémorial de la guerre d’Algérie inauguré en octobre 1994, à Vesoul. Destiné à rendre hommage aux 134 combattants haut-saônois morts durant le conflit, l’édifice menaçait d’être plastiqué « par l’OAS », selon lui.

Les années passent. Les souvenirs, eux, demeurent. Quant aux langues, elles se délient peu à peu. La guerre d’Algérie (1954-1962) fait partie d’un pan de l’histoire française passé sous silence. À l’heure où les contemporains de l’événement disparaissent peu à peu , Jacques Galmiche, 85 ans, témoigne. Son souhait : partager un fait « inconnu » qui s’est déroulé à Vesoul, il y a 30 ans, en octobre 1994. « J’ai des soucis de santé. J’évoque ce que j’ai vécu pour que les gens sachent », argumente l’octogénaire, « paysan » retraité à Plainemont. « Les horreurs de la guerre, jusqu’aux actes de torture commis par l’armée française, on ne les oublie pas », souffle celui qui s’est mobilisé bénévolement avec la Fnaca pour faire reconnaître le titre de « Mort pour la France » pour ses camarades tombés sur le champ de bataille, en Afrique du Nord.

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