Décryptage A Diên Biên Phu, pour la première fois, la France coloniale est battue par ses colonisés. Trois mois plus tard, les indépendantistes algériens prendront le relais, face à une armée française traumatisée…
Il y a eu Diên Biên Phu, puis rideau. Au sein de la société française, dès le lendemain du 7 mai 1954, le souvenir de la guerre d’Indochine a sombré dans un trou noir. Diên Biên Phu a été un point final, la dernière bataille frontale menée par l’armée française. Un épisode humiliant de boue et de sang, une équation militaire sans solution, un « Verdun sans la voie sacrée » selon l’expression du général de Castries.
A bout de force, après cinquante-cinq jours de combat, le corps expéditionnaire a capitulé. Le camp qu’il défendait dans cette cuvette (appelée le « pot de chambre » par les militaires) est tombé aux mains de l’Armée populaire vietnamienne…