L’info de l’histoire : les restitutions d’objets entre la France et l’Algérie

Cette semaine, l’Algérie a effectué une demande de restitution d’objets ayant appartenu à l’émir Abdelkader. Ce grand résistant à la conquête de l’Algérie au XIXe siècle, vaincu en 1847, est devenu pour l’Algérie indépendante une référence historique incontournable, enseignée dans les écoles, au même titre que la guerre de libération de 1954 à 1962. C’est le président Houari Boumédiène qui a poussé à la construction de cette mémoire patriotique.

Pourtant, au moment de l’indépendance et jusque dans les années 1970, aucune demande de restitution n’avait été déposée. C’est seulement à partir des années 1970 que des réclamations ont été formulées à propos des archives, avec l’idée d’y trouver la réponse à quelques crimes encore non résolus de la guerre d’Algérie. Longtemps, la France a résisté à l’idée même de sortir de son patrimoine la moindre pièce que ce soit. Tout était inaliénable.

À partir des années 1990, cependant, des évolutions se perçoivent. Quelques restitutions ont lieu, comme la dépouille de Saartjie Baartman, rendue à l’Afrique du Sud en 2002, au terme d’un processus commencé en 1994, avec l’appui du président Mandela. Et en 2007, des têtes maories conservées en France sont restituées à la Nouvelle-Zélande. Le président Macron a voulu accélérer les choses et l’a annoncé dès 2017, en réponse à la demande du Bénin de retrouver le trésor du royaume du Dahomey.

LIRE LA SUITE