La guerre d’Algérie et ses mémoires

 

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Histoire géographie, géopolitique et sciences politiques
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La guerre d’Algérie se rattache au processus global de décolonisation qui s’enclenche sur les continents asiatiques et africains au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Mais cette guerre revêt un caractère unique, en raison du statut particulier de l’Algérie : c’est un territoire intégré à la France, où vit près d’un million de colons européens.

Un conflit douloureux jusqu’à aujourd’hui
La guerre d’Algérie n’est pas un conflit « ordinaire », qui oppose deux pays. C’est d’abord une guerre menée en situation coloniale, dans une société marquée par l’inégalité entre européens et « Indigènes ». C’est ensuite un conflit asymétrique, qui oppose deux camps aux forces inégales en termes d’hommes ou de matériels. C’est aussi une guerre complexe car, à la lutte pour ou contre l’indépendance, se sont ajoutés des affrontements dans chacun des deux camps.

En France, la guerre d’Algérie marque un bouleversement politique et social majeur. Elle provoque la chute de la IVe République et la naissance de la Ve, avec une nouvelle Constitution. En France, l’année 1962 voit arriver près d’un million de pieds-noirs et de harkis, plus ou moins bien accueillis et intégrés.

La séparation des deux pays, au terme d’un conflit de sept ans et demi, a produit de la douleur. Les mémoires des communautés traumatisées par la guerre se sont construites en concurrence : soldats, officiers, immigrés, harkis, pieds-noirs, Algériens nationalistes…

Aujourd’hui, la guerre d’Algérie reste toujours une page douloureuse de l’histoire récente. Et les relations entre l’État français et l’État algérien demeurent, soixante après l’indépendance, complexes et tumultueuses. Cependant, ces dernières années et ces derniers mois, la France et l’Algérie ont témoigné d’une volonté commune d’apaisement mémoriel.

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