Fils de harkis, les frères Charles et Abdelkader Tamazount ont fait condamner la France par la Cour européenne des droits de l’homme pour les conditions de vie indignes dans les camps qui les ont accueillis après l’indépendance de l’Algérie. L’épilogue d’un combat judiciaire de quatorze ans.
Le 4 avril 2024, La Cour européenne des droits de l’homme a condamné la France pour les conditions d’accueil des harkis dans les camps où ils ont été reçus à leur arrivée d’Algérie, après les accords d’Evian. La CEDH a déclaré que ces conditions de vie n’étaient « pas compatibles avec le respect de la dignité humaine ». Les requérants étaient des enfants de harkis notamment de la famille Tamazount. Cette famille a vécu au camp de Rivesaltes en Occitanie puis au camp de Bias en Nouvelle Aquitaine. Retour sur le combat judiciaire de Charles et Abdelkader Tamazount à l’origine de cette décision.