Mort d’Alban Liechti, le « soldat du refus » de la guerre d’Algérie

Le militant communiste, Alban Liechti, premier appelé français à avoir refusé de tirer sur le peuple algérien, est décédé à l’âge de 89 ans. Ses obsèques auront lieu le 4 septembre, à Trappes, dans les Yvelines.

Il est des hommes qui programment méthodiquement leur entrée dans l’Histoire par la grande porte. Alban Liechti, la modestie faite homme, n’était pas de cette engeance. Il laissera pourtant dans la guerre d’indépendance de l’Algérie une trace d’envergure1. En 1956, Alban Liechti, malgré ses 21 ans, est déjà un militant aguerri, membre de l’Union des jeunesses républicaines de France (UJRF), l’ancêtre des Jeunesses communistes, et du PCF. À 17 ans, il avait manifesté à Paris contre la présence du général Ridgway et y avait été blessé. La guerre d’Algérie vint le happer sans qu’il n’ait rien demandé, comme tous ceux de sa génération. Alban était un homme entier. Ce fut un NON catégorique. Il fut le premier soldat français à refuser de porter les armes contre le peuple algérien. Choix d’homme, choix de communiste, choix d’internationaliste. S’ensuivront quatre années de sa jeune vie passées en prison, sans que sa flamme intérieure, ses convictions, ne vacillent.

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