Les témoins » Témoignage de Sylvère Maisse

Sylvère Maisse

Incorporé en 1959, Sylvère Maisse rejoint le 27e Bataillon des Chasseurs Alpins. Après quatre mois de classes, il part en Algérie, à Ifigha, où se trouve le PC de son bataillon. Là, il est ensuite muté sur un piton, à Tabourt où durant des mois crapahuts et embuscades se succèdent. Il se lie d’amitié avec certains villageois et gagne peu à peu le respect de tous. « Après vingt-huit mois chez les chasseurs alpins, je rentre le 18 juin 1961 à Draveil (91), en entier, ayant donné de belles années de ma jeunesse. Après quatre mois de vie civile et de réadaptation « morale », je me retrouve six mois dans un lit à cause d’une décalcification : colonne vertébrale, dents, etc., certainement due au manque d’équilibre d’une nourriture pauvre en calories et en vitamines, les boîtes de rations n’ayant jamais arrangé les choses. Crises de paludisme en supplément. Il me faut alors changer de profession et de bien d’autres habitudes, mais tout rentrera dans l’ordre après des années, grâce au soutien de la famille… »

Citation à l’ordre du Bataillon :
« En service à la 5e Compagnie du 27e Bataillon des Chasseurs Al- pins (secteur Azazga – Grande Kabylie) depuis juillet 1959, chargé de la pacification du village d’Aourir. A œuvré patiemment jour et nuit, a su gagner la confiance de la population en détectant les éléments suspects et en créant un climat favorable au retour à la paix. A participé d’une manière active aux opérations, s’est par- ticulièrement distingué le 12 février 1960 à Iril Bou Kiassa (secteur Azazga) au cours d’une embuscade de nuit où deux rebelles furent tués et un fusil de chasse récupéré. »



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