Le chef de l’Etat a imputé au seul Maurice Papon les « crimes inexcusables » de la répression de la manifestation du FLN durant la guerre d’Algérie.
« Les crimes commis cette nuit-là sous l’autorité de Maurice Papon sont inexcusables pour la République. » Tel a donc été le verdict énoncé par Emmanuel Macron, samedi 16 octobre, lors d’une cérémonie très attendue à la mémoire des victimes algériennes du massacre du 17 octobre 1961. La formule un brin alambiquée, où le non-dit est tout aussi lourd que le dit, n’a pas été prononcée lors de la minute de silence observée par le chef de l’Etat sur les berges de la Seine à Colombes (Hauts-de-Seine) à proximité du pont de Bezons, là même où des corps de manifestants du Front de libération nationale (FLN) avaient été précipités par la police dans les flots lors de cette nuit sanglante de l’automne 1961.