L’historien avait préconisé l’entrée au Panthéon de la célèbre avocate, morte en 2020, dans son rapport sur « les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie », remis à l’Elysée en 2021. Alors qu’un hommage national lui sera rendu ce mercredi 8 mars, il retrace, dans une tribune à « l’Obs », son combat anticolonialiste.
Je faisais partie du petit cercle des invités de Gisèle Halimi au moment de la remise de la légion d’honneur, reçue des mains du président de la République Jacques Chirac, à l’Elysée, en septembre 2006. Et pourtant, nous n’étions pas de la même génération. Mais elle avait suivi mon itinéraire, connaissant mes engagements dans les années 1970 avec la lutte pour la justice sociale, pour la paix entre Israël et les Palestiniens, contre la politique de colonisation menée par l’extrême droite israélienne ; et aussi les batailles contre l’antisémitisme, le racisme et pour l’égalité des droits. A mes yeux, pendant toutes ces années, Gisèle Halimi s’était imposée comme une figure de référence. Par-delà les différences d’âge et de génération, j’ai toujours senti en quoi nous partagions les mêmes valeurs.