Des fouilles archéologiques, menées à proximité de camps dans le Gard où étaient parqués les Harkis après la guerre d’Algérie, ont permis la découverte de tombes d’enfants harkis, enterrés indignement à la fin du conflit. Une décèlement rendu possible grâce aux efforts inlassables d’associations locales pour sortir de l’oubli ce pan tragique de l’histoire franco-algérienne.
Le long des vestiges d’un cimetière sauvage tout juste découvert, Nadia Ghouafria, fille de Harkis, marche, saisie par l’émotion de découvrir ce qu’elle cherche depuis des années : les tombes d’enfants morts dans des camps en France après la guerre d’Algérie et enterrés indignement. « C’est un mélange entre satisfaction que les tombes aient été localisées, mais aussi une tristesse et une colère de les savoir toujours là, malgré un signalement de la gendarmerie en 1979″ qui indiquait que les autorités françaises savaient où ces bébés et enfants avaient été enterrés sans sépulture décente il y a soixante ans, témoigne Nadia Ghouafria.